Regard sur le Web Summit : segundo dia
Cette semaine se tient à Lisbonne, le Web Summit. Un événement auquel participent Guillaume Cartigny, Head of Innovation chez Publicis Conseil et César Valadares, planneur stratégique chez Publicis.Sapient qui nous envoient leur carte postale de la capitale portugaise.
Comme on pouvait le pressentir, toutes les discussions tournent au tour de Tech for Good et cette fois, il est question de le faire pour de bon ! C'est l'heure de passer à l'action. Finit de se complaire dans la dystopie et les beaux discours sur le purpose. Il faut faire mentir la science-fiction et se préparer un avenir plus joli que celui qu'on nous promet sans pour autant nier les vrais problèmes posés par la technologie. Même si ce message est porté par la plupart des speakers, quels qu'ils soient : institutionnels (Commission Européenne, 1ère ministre de l'Estonie, Secretary of States) grandes entreprises (Microsoft, Ikea) et médias (Guardian, Buzzfeed, WSJ), on peut se demander si cela sera enfin suivi de conséquences. Car l'année dernière Brad Smith, CEO de Microsoft, appelait déjà à une convention de Genève du Numérique. Au printemps, le président Macron lançait le Tech for Good Summit, mais concrètement pas grand-chose hormis des tables rondes. Aujourd’hui, naturellement, la question qui revenait en boucle à chaque intervention. "Que fait votre entreprise/association/gouvernement concrètement aujourd hui pour avoir un impact positif sur le monde avec la technologie ? Quels sont les actions concrètes mises en place pour éviter d’avoir un effet néfaste sur l’humanité et la planète ?"
Pourquoi agir maintenant ?
- "50/50 moment" : la moitié de la population mondiale va être connecté au net et chaque action prise sur le net peut augmenter le fossé entre ceux qui sont connectés et ceux qui ne le sont pas.
- Maturité : le monde de la technologie et du net n’est plus nouveau, mais un monde mature qui doit maintenant être responsable de ses actions.
- L’impact de la technologie : on est a un moment de bascule où chaque décision technologique peut autant détruire que créer (des emplois, des vies, des valeurs, des institutions, etc…)
Comment agir ?
Quand les speakers doivent répondre,une légère gêne et un discours rodé pour dire qu’il faut collaborer et avoir un purpose au delà du gain financier. Les quelques pistes viennent principalement des institutionnels. Carlos Moedas, Commissaire Européen à la recherche, à l'innovation et à la science explique "Institutions were not thought for the world we are living in. How do you change institutions? Not destroying them but by redesigning and codesigning the future of institution. By making the citizens part of the decisions". Pour la première ministre de la Serbie Ana Brnabic, "une éducation plus importante des générations à venir afin d’avoir un regard critique sur ce qui les entoure, technologies comme information. Leur apprendre à penser plutôt que quoi penser". Au-delà de la vision institutionnelle, le sujet de l’amélioration des conditions de vie grâce à la technologie est omniprésent dans les discours des entrepreneurs/start-ups qui disent "prendre en compte l’impact potentiel de leur création sur l’humain dès le premier jour".
Notre pépite du jour...
Robocop design et privacy, ou comment parler secrètement avec style (ou pas). La solution de Hushme.
La suite demain avec encore plus d'infos sur les start-ups et leurs activités.
Pour lire ou relire la première chronique, c'est là !