Groupe Le Monde : +2,6 M€ de résultat net en 2019
Dans son traditionnel bilan financier, le groupe Le Monde affiche un chiffre d’affaires 2019 en léger recul de 0,8%, à 302,7 millions d’euros contre 305,1 millions d’euros un an plus tôt, peut-on lire dans le quotidien sous la plume de Jérôme Fenoglio, directeur du Monde, et Louis Dreyfus, président du directoire du Monde. Le groupe enregistre ainsi un cash-flow opérationnel (Ebitda) positif de +13,8 millions d’euros et, « pour la troisième année d’affilée » un résultat net positif, à hauteur cette fois de + 2,6 millions d’euros vs +14,6 millions d’euros en 2018. Une « stabilisation » du CA notamment permise par « l’essor très marqué » de son portefeuille d’abonnés numériques du seul journal Le Monde qui, à fin 2019, a atteint 220 000 abonnés purs numériques, soit +29 % en 2019 vs 2018. Mais, depuis, le quotidien a franchi en mai le cap des 300 000 abonnés purement numériques tandis que Courrier International en comptait 55 000 en juin, Le Monde Diplomatique 21 000 fin 2019 et Télérama 10 000. Un pôle magazine qui a quant à lui dégagé un bénéfice opérationnel de plus de 10 millions d'euros en 2019.
Côté publicité, le groupe Le Monde concède un recul de 50% de ses recettes publicitaires sans en préciser le montant et dit évaluer l'impact de la crise sanitaire à 18 millions d'euros sur son chiffre d'affaires, auxquels se greffent les coûts liés à la faillite Presstalis, évalués à 14 millions d'euros. Pour y faire face, le groupe Le Monde a contracté un prêt garanti par l'État (PGE) à hauteur de 17 millions d'euros ainsi qu'un autre prêt bancaire de 5 millions d'euros et un apport des actionnaires de 5 millions d'euros. « Ces nouveaux financements, associés à la renégociation de notre crédit-bail immobilier, nous donnent les moyens nécessaires pour relancer notre exploitation et traverser le trou d'air de ce premier semestre », estiment MM. Fenoglio et Dreyfus. Parallèlement, le journal a enregistré pendant la crise un pic d'abonnements « jamais atteint » au cours de ses soixante-quinze ans d'existence : « nettement plus de 400 000 en cumulant papier et numérique ».