Singa met en lumière la migration au féminin
Après avoir lancé une campagne qui met le doigt sur la situation socioprofessionnelle complexe des réfugiés arrivant en France, l'ONG Singa, qui souhaite changer les regards sur la migration, donne la parole aux femmes immigrées à l'occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes. L'organisation a décidé de mettre en avant la puissance, la résilience et la singularité d'entrepreneuses, professeures, activistes, journalistes, venues de Damas, de Kaboul, d’Abidjan et de Kiev. Cette campagne digitale, réalisée par l'équipe interne avec l'aide de créatifs en freelance, appellera aux dons pour soutenir l'inclusion et l'autonomisation des femmes exilées en France et en Europe. Ici, le photographe Louis Camelin a capturé l'histoire réelle de Nadia Al Soleman, Sadia Hessabi, Bonney Magambo et Maisa Salih.
Rapide état des lieux
L'ONG nous apprend que, contrairement aux idées reçues, la migration est fortement féminine. En 2020, les femmes représentent 51,6 % des migrations européennes*. Cette migration ne cesse de croître, les femmes étant notamment les premières victimes des conflits et des conséquences du dérèglement climatique. Les nouvelles arrivantes demeurent pourtant négligées dans l’élaboration des politiques migratoires et très peu visibles dans l’espace public et médiatique. L’action de Singa contredit 2 préjugés : les personnes qui migrent sont des hommes, et les entrepreneurs sont des hommes. Singa met en place des actions spécifiques dans différentes villes, comme des espaces d’expression et d’échange dédiés aux femmes, des dispositifs qui facilitent la garde d’enfants, des ateliers de renforcement de la confiance en soi et d’expression orale ou encore des campagnes de sensibilisation.
*Selon un communiqué de Singa.