Le Monde s’accorde avec OpenAI
Sur le site du quotidien Le Monde mercredi soir, le titre annonce la conclusion d’un accord pluriannuel avec OpenAI, inventeur de ChatGPT. L’ambition ? « S’appuyer sur le corpus du journal pour établir et fiabiliser les réponses de son outil ChatGPT, moyennant une source significative de revenus supplémentaires », cosignent ainsi Louis Dreyfus, président du directoire du Monde et Jérôme Fenoglio, directeur du Monde. Dans les faits, le contrat présenté comme « un véritable partenariat » prévoit notamment que les équipes du Monde « si elles le souhaitent » pourront capitaliser sur les technologies d’OpenAI afin de mettre en place le développement de projets et/ou fonctionnalités utilisant l’IA. Pour sa part, OpenAI pourra s’appuyer sur Le Monde « pour établir et fiabiliser ses réponses », pointent les dirigeants. Le contrat dont Le Monde n’a pas dévoilé le montant prévoit en outre que les références aux articles du Monde soient « mises en exergue et qu’elles se fassent systématiquement avec un logo, un lien hypertexte et le titre du ou des articles utilisés comme références », assurent-ils encore. Les contenus fournis par les agences de presse et les photographies publiées par Le Monde « en sont expressément exclus ». Quant aux revenus, MM. Dreyfus et Fenoglio indiquent qu’ils intègrent « une quote-part au titre des droits voisins » tandis qu’une partie « appropriée et équitable » de ces droits, sera, comme défini par la loi, reversée à la rédaction.
Une annexe à la charte éthique
Le Monde en a également profité pour élaborer une annexe à sa charte d’éthique et de déontologie, consacrée spécifiquement à l’utilisation de l’IA au sein du groupe. Celle-ci précise que « les IA génératives ne peuvent être utilisées dans nos publications pour produire un contenu éditorial ex nihilo. Elles ne peuvent pas non plus se substituer aux équipes éditoriales, qui forment le cœur de notre activité et de notre valeur ». La charte autorise néanmoins « dans des conditions strictement encadrées, le recours à l’IA générative comme outil d’assistance à la production éditoriale ».
