La nouvelle plateforme de streaming M6+ se dévoile

Son annonce s’est faite en même temps que le prochain départ de Nicolas de Tavernost de son poste de président du directoire du groupe M6, le mois dernier. Quelques semaines plus tard, le 6 mars, la présentation de la nouvelle plateforme de streaming gratuite « M6+ » a réuni une centaine d’invités au YOYO (Paris 16). Son lancement est prévu en mai, à savoir avant l’Euro 2024 qui sera diffusé sur les antennes du groupe. M6+ remplacera 6play dès sa sortie.

Un catalogue avec podcast et « stories »

Son catalogue compte proposer 30 000 heures de programme, dont 10 000 heures exclusives. Parmi elles, près de 300 films, 11 000 heures de séries venues de Disney, CBS ou Paramount, 4 000 heures de téléréalité et 250 marques jeunesse. Il comprend aussi les incontournables du groupe avec des avant-premières. Et encore… du « direct » comme la NFL, des productions originales comme la MMA Academy, des documentaires, des spectacles, des « JT décalés » de 6 minutes par Le Gorafi et une vingtaine de chaînes FAST. Le groupe qui doit concurrencer les nombreuses plateformes de BVOD françaises, dont la récente TF1+, veut innover avec des contenus courts en format vertical comme les « Stories M6+ » ainsi qu’une offre de podcasts issus des stations radios en interne.

Pour s’y retrouver, la plateforme contient un « moteur de recherche boosté par l’intelligence artificielle générative ». Les programmes sont accessibles au minimum 30 jours sur plusieurs écrans comme ceux de Google TV, Canal+ et Bouygues, ainsi que ceux des voitures. « Nous avons revisité tous nos accords de diffusions », glisse Nicolas de Tavernost.

Doubler la consommation en ligne

Le groupe privé entend doubler la consommation de programmes en ligne et tripler les revenus issus du streaming d’ici 2028. David Larramendy, actuel directeur général de M6 Publicité qui va succèder à Nicolas de Tavernost précise : « nous allons investir massivement dans M6+ pour consolider l’avenir du groupe dans le linéaire et le streaming ». Le groupe souhaite passer  de 40 millions d’euros d’investissements en 2024 à 100 millions par an dès 2028. Le projet est soutenu par le partenaire européen Bedrock, filiale technologique de RTL Group et du Groupe M6.

Côté publicité, Hortense Thomine-Desmazures, directrice du digitale chez M6 Publicité indique que cette « offre digitale est complémentaire au linéaire ». Elle doit permettre une offre data plus précise, d'accélérer la portée des campagnes Retail Media et une meilleure expérience publicitaire. Cette dernière se traduit notamment par un maximum de deux coupures par heure de contenu et moins de pre-roll. À l’aide de M6+, la régie vise une « multiplication par trois du reach publicitaire ». À noter, une option payante pour ne pas avoir de publicité, permet de télécharger des contenus et d'accéder à des avant-premières sur M6+.

« Nous avons investi dans la technologie, dans des contenus exclusifs, et dans une expérience utilisateur de qualité. Notre ambition est grande, mais elle est ancrée dans notre histoire et se nourrit de notre passion pour la télévision », résume Nicolas de Tavernost, président du directoire du Groupe M6.