Art Code : le QR code enfin créatif
Il a 28 ans, et il n'a pas trop changé. Du moins en Europe. Le QR code (Q pour Quick et R pour Response) a été créé au Japon en 1994. D’abord utilisée par les usines Toyota pour identifier des pièces de voitures, la technologie est ensuite récupérée par les services communication et marketing du monde entier dans les années 2000. Presse, aff ichage, boutiques, transports, packs de jus de fruits... les petits carrés noir et blanc s’invitent partout parce qu'ils sont facilement identifiables, édités très rapidement, simples à mettre en œuvre, peu coûteux et capables de rendre interactif n’importe quel support physique. Mais ils sont plutôt moches et froids. Mais ça change. Librement inspirées par le mouvement Bauhaus et sa volonté de faire conjuguer forme et fond , les équipes du studio français Takeoff ont réussi à développer les outils technologiques leur permettant "d’habiller" le QR code pour le personnaliser et le rendre attractif. Retravaillé graphiquement par des créatifs habitués à collaborer avec les grandes marques internationales, voici venu le Art QRcode. "Un nouvel outil capable d’interpeller le consommateur de manière ludique pour l’inciter à s’interroger, scanner et utiliser.Capable de relayer en une image l’histoire, les valeurs, le message et les codes d’une marque, d’un produit ou d’une institution, l’Art QRcode suscite la curiosité et capte l’utilisateur avant de le plonger dans une expérience multimédia instantanée et connectée" précise le studio. Une création synonyme de prouesse technologique. "Il a d’abord fallu comprendre la logique de l’intelligence artificielle et percer ses secrets à partir d’un premier logiciel en chinois pour créer de toutes pièces un système permettant de personnaliser et de recoder chaque détail". L’Art QRcode ne peut pas être seulement une prouesse technique, il doit être lié à une action concrète, une vraie promesse marketing. Quelles applications et finalités. "Tout ce qu’il est possible d’imaginer ou presque" expliquent les équipes de Takeoff, "ayant la capacité de créer une expérience complète : renvoi vers une landing-page, un filtre instagram, un jeu concours, une newsletter, analyse de la fréquentation ou de la performance (metrics)....
Capable de répondre aux besoins d’une multitude de secteurs professionnels (luxe, mode, alimentation, culture, tourisme, sport...), l’Art QRcode permet, une fois scanné, d’avoir un accès direct à des informations variées, de visionner des vidéos, d’entrer dans un jeu, d’appeler un numéro, de lire des feeds d’actualité, de consulter un site marchand...Proposé sur un emballage alimentaire il livre les informations nutritionnelles d’un aliment. Intégré au packaging d’un produit cosmétique il en donne la composition. Sous forme d’affichage il invite l’utilisateur à se rendre en boutique en lui indiquant le parcours. Dans un musée ou une galerie, il complète ou remplace le cartel d’un artiste. Associé au prix dans une boutique il en raconte l’histoire et les détails techniques...Des mécaniques plus poussées peuvent être envisagées. Imaginer un Art QRcode personnalisé sur des canettes qui renverrait sur un site permettant de suivre le parcours d’une équipe de sport dans une compétition. Ou bien encore proposer une collection de contenant en rendant “collectionnable” et informatif au quotidien un objet que l’on jette habituellement rapidement. Éric Baesa, le créateur de l'ART QRcode aexplique que "de notre côté du globe, le QR code n’a pas une bonne image parce qu’il est plutôt inesthétique et qu’il ne raconte rien, il est impersonnel. Bluffé par l’utilisation de cette technologie lors de mes voyages en Asie j’ai commencé à imaginer ce qu’il pourrait donner si l’on réussissait à créer un QR code intégrant de vrais éléments graphiques pour raconter l’histoire et les valeurs d’une marque. Il y avait eu quelques tentatives mais rien de très abouti. Avec Art QRcode nous avons véritablement déconstruit le fonctionnement de la technologie pour créer une nouvelle génération de codes graphiques qui ajoute un niveau d’information et de lecture supplémentaire".