L’imprimé, le média qui fait battre le cœur de la France
Ces dernières décennies, France a connu des évolutions socio-économiques et sociétales majeures.
Les métropoles urbanisées et digitalisées se sont développées pour répondre aux défis de la mondialisation. Comme le montre le Baromètre des Territoires 2019 réalisé par l’Institut Montaigne, ces changements suscitent des incertitudes et des craintes chez de nombreux Français. À cet égard, la récente crise que traverse notre pays, si elle n’est qu’un signal parmi tant d’autres, nous interroge sur les promesses d’un monde globalisé et hyper connecté, face à ses limites.
L’immédiateté en est une. L’instantanéité justifie des propos, des actions, des positions, au prix de toute vérité. À tel point que les fake news se propagent, sans que l’on connaisse nécessairement leurs origines. L’instantanéité oppose et divise. Aucun sujet n’échappe à cette tendance, à ces excès. C’est le cas de l’imprimé, le fameux « prospectus ». Il est facile aujourd’hui d’ouvrir une controverse à son sujet, de travestir la réalité de son efficacité et de sa présence citoyenne auprès de nos contemporains. Il est également facile de dénigrer l’imprimé publicitaire en mettant en avant des considérations écologiques alors qu’il s’agit pour certains de faire des choix économiques. Ces considérations écologiques, que nous partageons tous, doivent être vues de façon globale et non dans le seul objectif de servir une cause. Preuve de l’efficience de l’imprimé publicitaire et de sa complémentarité avec les médias digitaux : il y a quelques semaines, sur Twitter, un extrait d’une émission française était largement partagé. Cette émission faisait témoigner une femme assise dans sa cuisine qui comparait le prix des lessives en promotion grâce à la lecture de prospectus.
Vous êtes partagé(e) ? Vous pensez qu’il s’agit de faits anecdotiques ? Essayez donc chez vous ! Demandez à vos enfants s’ils savent que la fabrication du papier des imprimés permet l’entretien et la croissance de leurs forêts, en France et en Europe. Spontanément, ils vous répondront probablement « non, le papier ça pollue ! ». Ils ajouteront peut-être qu’ils ont lu dans un article que le papier est à l’origine de la déforestation mondiale ou que le numérique est plus écologique. Rien d’étonnant. Les idées préconçues, les idées fausses, nous entourent.
Revenons au cœur des foyers, ceux que l’imprimé, le catalogue reçu chaque semaine, fait vibrer. Dans tous les territoires, dans toutes les maisons, il est ce membre silencieux de la famille, mais qui a tant à dire. Ce n’est pas pour rien si les idées reçues à son encontre affectent chacun d’entre nous. Les politiques peuvent-ils uniquement s’en remettre à Facebook ou à Twitter pour entretenir le lien avec les citoyens ? Non, bien sûr ! Et les 20% des Français éloignés du numérique[1] ? Et ceux pour qui le fait de feuilleter chaque semaine les imprimés dans la boîte aux lettres est source de plaisir ? Pouvons-nous nous en remettre seulement à ces influenceurs, qui, souvent par manque de connaissance, stigmatisent sans cesse le papier ? Et que deviendra la presse écrite si ses coûts de fabrication s’envolent, faute d’une production suffisante d’imprimés ? Les annonceurs doivent-ils uniquement s’en remettre au digital pour satisfaire les millennials ? Et ce alors que l’ouverture de la boîte aux lettres constitue pour 80% des 18-24 ans un moment agréable, vecteur d’émotions intenses (contre 74% pour l’ensemble des Français)[2] ?
Doivent-ils également arrêter la distribution de prospectus avec leurs lots de bonnes affaires ? Et ce alors que 48% de Français vivent des fins de mois difficiles, et pour lesquels les promotions permettent de boucler le budget familial ?
Autant de questions qui m’amènent à vous dire que l’imprimé n’appartient pas à l’ancien monde. Au contraire. Il équilibre le nouveau, celui qui s’ouvre à nous, et aux générations futures. Complémentaire de la radio, de la télévision ou d’Internet, du digital, il atteint nos compatriotes au cœur. Parce qu’il suscite la confiance, l’imprimé est le support naturel des idées et de notre démocratie. Parce qu’il entre dans le quotidien de chacun, sans condition de revenu, d’éducation ou d’équipement, l’imprimé renforce nos liens sociaux. Parce qu’il permet à des milliers de personnes de disposer d’emplois non-délocalisables dans nos territoires, l’imprimé dynamise nos vies locales. Parce qu’il concentre des bons plans et des promotions, il stimule les achats, optimise nos dépenses. Parce qu’il offre l’opportunité à des commerçants et à des artisans de se faire connaître, l’imprimé préserve nos savoir-faire, notre économie. Parce qu’il est issu d’une filière engagée, sensibles aux équilibres écologiques, l’imprimé respecte notre santé, notre environnement. L’imprimé n’est donc pas le média d’une France usée, dépassée. Non. Il est plus que cela. Il est le média d’une France unie et positive qui évolue dans la mondialisation. Faisons lui confiance et arrêtons les préjugés.
[1] Défenseur des droits.
[2] Source : MEDIAPOST Publicité.