Renouvellement des fréquences TNT : chez BFM TV, nous sommes farouchement indépendants" (Marc-Olivier Fogiel)
BFMTV, entre rachat et accusations de "manipulation médiatique", a répété ses engagements d'"indépendance" et de stabilité devant l'Arcom, pour garder sa place sur la TNT.
Le directeur général de BFMTV Marc-Olivier Fogiel s'est présenté mardi comme "le bouclier (des) pressions quotidiennes de l'ensemble du personnel politique pour laisser la rédaction travailler". Il est au centre d'une polémique depuis une semaine et est soupçonné de connivence en faveur de l'ancien président Nicolas Sarkozy par le site d'investigation Mediapart, qui a publié deux articles sur le traitement par la chaîne de l'affaire des financements libyens de la campagne présidentielle en 2007. "Nous sommes farouchement indépendants (...) Aucun de ceux ici à mes côtés ne m'a jamais demandé quelles questions j'allais poser, nous jouissons d'une liberté totale", a pour sa part assuré Apolline de Malherbe, journaliste phare de BFMTV, en désignant les dirigeants de la chaîne. Les représentants de BFMTV n'ont toutefois pas apporté d'autres garanties que leurs déclarations de "bonne foi", leur comité d'éthique réuni tous les mois et le renouvellement prochain et régulier d'une charte déontologique, a fait remarquer l'un des conseillers de l'Arcom. "Notre mission n'est pas de juger ou de commenter, notre mission, c'est de raconter, expliquer et, surtout, veiller à la véracité des faits", a insisté Marc-Olivier Fogiel. Les dirigeants de la chaîne ont tout de même tenu à rassurer le régulateur sur la question de l'indépendance de la rédaction, deux semaines après la finalisation du rachat de leur maison mère, Altice Media, par l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé. "Je pense que toutes les assurances ont été données par CMA CGM sur l'intérêt d'avoir une information de qualité et pluraliste", a affirmé Nicolas de Tavernost, ancien patron de M6 et vice-président de la nouvelle holding CMA Médias.