La Provence : Olivier Biscaye succède à Aurélien Viers à la direction de la rédaction

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Olivier Biscaye

Aurélien Viers quitte la tête de la rédaction de la Provence, "en bon accord avec la direction", a-t-il annoncé jeudi à l'AFP, de concert avec le directeur général du journal, confirmant une information de La Lettre.

Il "y a une nouvelle direction générale, un nouveau cap, une nouvelle stratégie et j'ai décidé de partir, en bon accord avec la direction", a expliqué M. Viers. La Provence avait changé de directeur général fin juillet, Jean-Louis Pelé, jusqu'alors à la tête du groupe Nice-Matin, remplaçant Gabriel d'Harcourt, lui-même arrivé de "La Voix du Nord" à la tête du groupe La Provence en décembre 2022, après le rachat du groupe par l'armateur CMA CGM. Contacté par l'AFP jeudi, M. Pelé a précisé que M. Viers serait remplacé par Olivier Biscaye, actuel directeur de la rédaction du Midi-Libre. Il a indiqué que le départ de M. Viers serait effectif "dès demain" vendredi. Il a démenti les termes du journal spécialiste des médias La Lettre, assurant qu'"il n'a pas été écarté" et que "c'est une rupture d'un commun accord". M. Viers a ajouté partir "pour des raisons professionnelles mais aussi pour des raisons personnelles et familiales": "Je suis très fier du travail accompli avec les équipes, nous avons boosté les audiences web, lancé une nouvelle appli et de nouveaux formats et transformé numériquement la rédaction", a-t-il ajouté.

Ex-directeur des pôles vidéo du Parisien et du Nouvel Observateur, il avait été au cœur d'une crise entre la rédaction et la direction du journal en mars 2024, crise déclenchée par la Une du quotidien au lendemain d'un déplacement du président de la République à Marseille dans le cadre d'une opération contre le trafic de drogue. Selon la direction, le titre de cette Une, "Il (Emmanuel Macron, ndlr) est parti et nous, on est toujours là...", pouvait donner l'impression que le journal donnait la parole à des trafiquants. La citation était clairement attribuée en page intérieure à un habitant d'une cité paupérisée de la ville où s'était rendu le chef de l'Etat. M. Viers avait été mis à pied avant d'être réintégré après une grève de la rédaction. Il s'est refusé jeudi à tout commentaire sur cet incident, comme il l'avait fait à l'époque.

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