Sciences Humaines souhaite “incarner les idées” dans sa nouvelle formule
Sciences Humaine fait peau neuve dans une nouvelle formule à paraître le 28 novembre. Chaque magazine commence désormais par une interview de plusieurs pages. Le premier numéro propose par exemple une rencontre avec le neuropsychiatre Boris Cyrulnik autour de la notion de résilience. “Notre volonté est d’incarner davantage les idées pour les rendre plus accessibles”, explique à CB News la directrice de la rédaction Héloïse Lhérété. À l'aide de rencontre avec son public et de deux enquêtes, la rédaction a relevé une demande de ses lecteurs, celle d’être plus présent sur le décryptage du monde actuel. “Nos lecteurs se sentaient déboussolés, nous avons voulu instituer Sciences Humaines comme une boussole, pas pour défendre des thèses, mais pour offrir des points de repère”, ajoute Héloïse Lhérété.
Pour ce faire, le mensuel s’étoffe avec huit nouvelles rubriques : “Brèves de savoir”, “Ma thèse en 3 points”, “L’objet du mois “, “Le dicton à l’épreuve”, “L’illustre inconnue”, “La mythologie”, “Un classique des sciences humaines et “La question qui fâche". Le premier numéro s’intéresse par exemple à la place de l’individu dans la société, les limites du système éducatif et aux “néo-luddites” qui dénoncent l’emprise des technologies à l’âge de l’intelligence artificielle.
Une pagination en hausse
Dans un format plus grand, la maquette s’insère dans un style plus “épuré” réalisé par les directrices artistiques Sophie Villette et d’Isabelle Mouton. L’ordre des rubriques est modifié, la visibilité renforcée et le choix iconographique plus narratif. Mais la grande nouveauté est la hausse du nombre de pages. Le magazine a augmenté au fur et à mesure sa pagination, de 72 pages il y a deux ans à désormais 100 pages. “Il existe une voie pour le papier, dans le paysage médiatique actuel, nous faisons le choix de réinvestir dans le papier, car notre magazine à une forte valeur ajoutée”, défend Héloïse Lhérété. Sciences Humaines conserve son prix de vente : 6,90 euros.
Le titre a déjà rénové son trimestriel Grands Dossiers et son site internet. “L’enrichissement éditorial sera plus important sur le site”, glisse la responsable de la rédaction. Une campagne de financement est lancée pour soutenir ces récents projets. Elle est davantage tournée vers les offres d’abonnement. “Notre modèle économique repose, ni sur les dons ni sur les annonceurs, mais principalement sur les lecteurs”, indique Héloïse Lhérété.
Le titre s’est lié à Philosophie Magazine l’année dernière.