Presstalis : le plan de relance de Michèle Benbunan
Sa présidente le concède : « Presstalis a fait des erreurs ». Dans une interview accordée aux Echos, Michèle Benbunan revient sur les 20 millions de pertes d’exploitation de la messagerie et sur le plan de relance qu’elle propose. Pour elle, Presstalis a vécu « au-dessus de ses moyens ». En ordre de bataille, elle ambitionne une « réforme humble » avec en ligne de mire la volonté de se recentrer sur la distribution dans les grandes villes de province et donc de « vendre neuf dépôts en région ». Côté social, la dirigeante proposera un plan de sauvegarde de l’emploi qui pourrait concerner « entre 200 et 300 personnes » sur un total de 1 200, pour un coût situé « en-dessous des 25 millions d’euros ». Mesure nécessaire, insiste-t-elle, « pour un retour à l’équilibre de Presstalis fin 2019 ». Pour cela, Mme Benbunan devra trouver « 140 millions d’euros pour couvrir les pertes et les difficultés de trésorerie ainsi que pour financer le coût total de la restructuration de 50 millions ». Elle annonce ainsi que l’État pourrait avancer « environ la moitié » de cette somme sous la forme d’un prêt. Il reviendrait aux éditeurs de financer l’autre partie. Elle plaide également pour que les points de vente puissent adapter leur offre presse à leur clientèle. Et soumet l’idée que la distribution de la presse « s’ouvre à des sociétés privées non coopératives ».