Passe d’armes entre le CDJM et le SEPM

justice

Dans un communiqué mercredi, le nouveau Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) annonce que « Valeurs Actuelles » l’a assigné en référé suite un avis rendu par l’instance sur un article représentant la députée française Danièle Obono en esclave, « nue, enchaînée, fer au cou », qui était « contraire aux règles déontologiques ». L’hebdomadaire considérant en effet que cette assignation portait « atteinte à la présomption d’innocence » de son directeur de la publication, alors qu’une enquête judiciaire est actuellement toujours en cours. Selon le CDJM, la procédure intentée vise « clairement » à le « faire taire » dans un « procès bâillon ». L’audience devrait avoir lieu le 2 février.

De son côté, le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), dont « Valeurs Actuelles » est membre, indique également dans un communiqué que « cette initiative par un organisme privé, au demeurant non reconnu par la profession et tendant à se substituer à l’autorité judicaire, constitue une atteinte grave à la liberté de la presse, au pluralisme des médias et au principe constitutionnel de présomption d’innocence ». Et précise qu’il s’opposera désormais « systématiquement à toute condamnation publique d’article ou de responsable de publication du SEPM par cette entité à laquelle le syndicat ne reconnait pas de légitimité ». Pour lui, le CDJM « n’est investi d’aucune autorité légale, conventionnelle ou professionnelle » et « appelle à préserver les cadres institutionnels protecteurs actuels qui confient aux seuls tribunaux le droit et la légitimité d’apprécier la commission d’éventuels délits de presse ».

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