Les médias réfléchissent aux usages de l’IA dans le journalisme

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Une quarantaine de membres de médias publics européens dont France Télévisions ont réfléchi aux potentiels bénéfices de l'intelligence artificielle (IA) pour le journalisme lors d'un hackathon sous l'égide de l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), au sein des locaux de Radio-France, les 25 et 26 septembre. 

Le but "n'est pas forcément d'arriver à quelque chose qui soit prêt à distribuer au grand public, mais de comprendre où on va, d'explorer des choses qu'on n'a pas le temps d'explorer dans le quotidien" en mélangeant les profils, précise pour l'AFP Sébastien Noir, du département technologie et innovation de l'UER.

Des tests en sport et débunkage

Une équipe issue du BBC News Lab, l'incubateur du groupe britannique, a ainsi collaboré avec un responsable du Médialab de France Télé pour imaginer "Sport Buddy". Soit un robot capable "d'expliquer les règles d'un sport pendant qu'on regarde un match", résume Clare Spencer (BBC News Lab). En un jour et demi, l'équipe est parvenue à monter un prototype, en s'appuyant sur ChatGPT, ainsi que sur Eurovox, outil de transcription et de traduction de l'UER. Une autre équipe (Radio France, France Télé et UER) a planché sur la désinformation via un outil analysant la fiabilité d'un article. Le programme imaginé compare le texte à évaluer à un contenu de référence (préalablement labellisé par des journalistes), selon divers critères comme la fiabilité des sources ou la neutralité du ton. "La prochaine étape, si l'on veut créer un outil de détection des fausses informations, serait de trouver un consensus entre les membres de l'UER autour de différents critères" et d'une masse de données de référence, a lancé Ivan Thomas, responsable recherche et développement de Radio France.

"Questionner les lignes"

Reste que certains projets dévoilés (présentateur virtuel, petit film d'animation généré par l'IA) pendant le hackathon peuvent renforcer les craintes pesant sur de nombreux métiers. Mais ce type d'événement permet justement de "questionner les lignes" pour se faire "un avis constructif de l'IA", sans rester des "spectateurs hypnotisés", estime Matthieu Beauval, directeur de l'accélération et du partage de l'innovation de Radio France. 

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