Lumni : l’audiovisuel public lance sa plateforme éducative
L’audiovisuel public – France Télévisions, l’Institut national de l’audiovisuel (INA), Radio France, France Médias Monde, Arte France – a lancé mardi à la BnF sa plateforme éducative Lumni, en présence des ministres Jean-Michel Blanquer et Franck Riester. Cette nouvelle offre a pour vocation de regrouper l'ensemble des contenus proposés par les médias de l'audiovisuel public aux élèves et enseignants, depuis la maternelle jusqu’à la terminale. « Lumni a l’ambition de rassembler et de rendre accessibles plus de 10 000 contenus pédagogiques pour tous, en lien avec les programmes scolaires, tous niveaux confondus », indique France Télévisons. Cette offre « enrichie quotidiennement », pilotée par France Télévisions et l'INA, sera complémentaire de la plateforme Educ’Arte, lancée fin juin.
Lumni est la « vitrine d’un service public audiovisuel français ambitieux » et « une passerelle entre l’apprentissage à l’école et l’apprentissage chez soi », a déclaré Delphine Ernotte, dans des propos rapportés par Francis Donnat, secrétaire général de France Télévisions, sur Twitter. La plateforme promet pour les professeurs et les éducateurs « un gain de temps essentiel pour la préparation d’interventions toujours plus interactives et pertinentes, grâce à des contenus sélectionnés et validés par les professionnels de l’éducation ». Une nouvelle offre du service public qui est lancée « dans un contexte de difficultés d’apprentissage, de surcharge d’information et de désinformation ».
France Télévisions souhaite que Lumni devienne « un nouveau réflexe pédagogique, plus ludique que les encyclopédies et plus sûre que les réseaux sociaux ». Pour le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, « avec cette nouvelle chaîne, les jeunes de 3 à 18 ans pourront par exemple apprendre une langue vivante en regardant un dessin animé familier, s’exercer à des problèmes mathématiques, affûter leur esprit critique et déjouer les fausses informations ». Lumni « relève avec panache le triple défi de l’émancipation culturelle, de la pluralité et de l’innovation », a quant à lui déclaré le ministre de la Culture Franck Riester. « Les deux piliers identifiés comme structurants dans la phase de développement de l’enfant et de l’adolescent sont l’apprentissage et le divertissement », estime France Télévisions, qui cite en complémentarité son offre numérique Okoo, qui verra le jour le 4 décembre prochain.
La plateforme permet trois modes de navigation : une éditorialisation qui donne envie aux enfants de développer leur culture générale grâce à des vidéos et des dossiers en lien avec l’actualité ; une indexation par niveau et discipline ou par thématique qui facilite la recherche des élèves, et simplifie la vie des professionnels de l’éducation « qui disposent ainsi de tous les outils pour préparer leurs projets pédagogiques et susciter le débat » ; et un moteur de recherche qui aide les utilisateurs à repérer le contenu recherché en un clic.
Parmi les contenus présents sur la plateforme, l’audiovisuel public a aussi prévu des programmes de flux quotidiens, à l’image de « Zoom », un décryptage de l’actualité « qui est likée, commentée, partagée sur les réseaux sociaux par les adolescents, décryptée et remise en contexte par les journalistes de france.tv studio », ou « 1 jour, 1 question », pour les moins de 10 ans. De façon hebdomadaire, les utilisateurs pourront également retrouver « Décod’actu », une web-série qui propose d'expliquer en 2 minutes 30 une notion clé de l’actualité, avec l’appui de la datavisualisation et du design d’animation, ou « Justin Fox », un programme qui met en scène un vidéaste naïf qui tombe sur des fake news mais qui les démonte.
C’est l’agence Insign qui a signé l’identité de cette offre numérique éducative, à la suite d'un appel d'offres remporté en décembre 2018. L’agence Insign, qui accompagne désormais France Télévisions « sur l'ensemble de ses problématiques de marque », a travaillé sur « une identité plurielle et vivante qui se compose librement à partir de plusieurs signes typographiques, tout en proposant deux déclinaisons du logo, l’une statique et l’autre animée ». Insign revendique une identité « sérieuse et joyeuse, experte et pétillante pour répondre aux exigences du secteur et à l’évolution des usages numériques ». Quant au nom choisi, il s‘agit de faire référence « par ses racines latines, à l’élève et la lumière, à l’éclairage, l’apprentissage et l’intelligence », a déclaré Eric Bonnet, directeur général associé de l’agence Insign.