Réforme audiovisuel public : ça coince à l’Assemblée nationale

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Le projet de réforme de l'audiovisuel public a été débattu mardi en commission à l'Assemblée nationale, avec plus de 1.600 amendements au menu.

Les discussions avaient été interrompues la semaine précédente en raison d'un incident impliquant Rachida Dati. Elles ont repris mardi dans le calme en présence de la ministre de la Culture. Opposée à ce projet de réforme, la gauche a repris sa bataille en déposant des centaines de nouveaux amendements et sous-amendements. La probabilité que la commission des Affaires culturelles puisse tous les examiner et adopter le texte avant minuit, heure de fin des travaux, était très faible mardi en début de soirée. "Vous allez jusqu'à changer la virgule et chaque mot" d'un amendement du gouvernement, a regretté le corapporteur Jérémie Patrier-Leitus (groupe Horizons), alors que les parlementaires risquaient de passer plusieurs heures sur le seul article 1er.

Un projet de réforme repoussé ?

La proposition de loi qui porte la réforme est inscrite au programme dans l'hémicycle vendredi, d'où cette fin rapide d'examen en commission. Un préavis de grève a été déposé par les syndicats de France Télévisions pour cette fin de semaine. Mais la course d'obstacles n'est pas terminée : l'ordre du jour de la séance vendredi prochain est très chargé et le projet de réforme pourrait devoir être repoussé à une date ultérieure. "Il ne sera pas examiné dans notre Assemblée cette semaine", a prédit devant la presse la chef de file des députés LFI, Mathilde Panot. Et si cette réforme "ne peut pas venir cette semaine, elle ne viendra pas du tout avant l'été", a renchéri Stéphane Peu, patron des députés communistes.

La réforme de l'audiovisuel public prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l'Ina (Institut national de l'audiovisuel), sous l'autorité d'un(e) président(e). Son examen avait été interrompu après un incident qui a opposé la ministre de la Culture à une fonctionnaire de l'Assemblée nationale le 1er avril en fin de journée. Il n'y a eu ni "agression", ni "insultes", ni "menaces", avait assuré Rachida Dati le lendemain devant la commission, alors que sa présidente Fatiha Keloua Hachi (PS) attendait des excuses, en pointant "des faits graves". Les travaux n'avaient pu reprendre.

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