LCI : Canal+ dénonce le "chantage" de TF1

Le groupe Canal+, maison mère de la chaîne d'info i-Télé, a indiqué lundi à l'AFP qu'il "s'étonne du chantage exercé par  TF1", dont le PDG Nonce Paolini a déclaré lundi matin que si LCI ne  devenait pas gratuite, il devrait la fermer. "Le passage de LCI en gratuit ne constitue en aucun cas une solution  miracle pour l'économie de cette chaîne alors que le marché publicitaire est  déjà saturé. De surcroît, son arrivée mettra en péril les deux autres chaînes  d'info tout juste à l'équilibre, sans sauver LCI. D'un malade, on aurait ainsi  trois mourants", estime Canal+. LCI, actuellement payante et chroniquement déficitaire, n'a qu'une part  d'audience de 0,2%, loin derrière les deux chaînes d'info gratuites, i-Télé  (0,7% en août) et BFMTV (2% en août, groupe NextRadioTV). Le projet de loi sur l'audiovisuel que le Sénat examine mardi et mercredi  devait donner au CSA le pouvoir de faire passer une chaîne du payant au  gratuit, opportunité dont TF1 entend bien profiter pour LCI.    

"Pourquoi LCI devrait-elle bénéficier d'un traitement de faveur alors que  toutes les autres chaînes gratuites ont dû répondre à un appel à candidatures. Cela créerait un précédent incitant les autres chaînes payantes de la TNT à  demander un passage en gratuit, exerçant ainsi une pression insupportable sur  les revenus publicitaires de tout le marché", fait-on valoir chez Canal+. Le patron de NextRadioTV, Alain Weill, avait lui aussi déclaré en août que  l'arrivée de LCI rendrait déficitaire toutes les chaînes d'info, estimant  qu'il n'y avait pas de place pour trois chaînes de ce type. Lundi, le PDG de TF1 a déclaré que "la gratuité est la seule voie d'avenir  pour LCI" et que "le choix du clair pour la chaîne n'est pas un choix mais une  nécessité". A la question de savoir si le groupe devra fermer la chaîne en cas  de non-passage au gratuit, il a répondu "oui".

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