Bayard fait machine arrière sur l’ESJ et le recrutement d’un directeur du développement
Dans un communiqué lundi, le groupe Bayard (La Croix, Le Pèlerin, Notre Temps, etc.) annonce être revenu sur un certain nombre de décisions prises ces dernières semaines qui n’ont pas été sans susciter des inquiétudes de la part de ses collaborateurs. « Dans « un souci d’apaisement et d’unité », le directoire du groupe a ainsi décider de finalement quitter le tour de table auprès de notamment les groupes Dassault (Le Figaro), Bolloré (Vivendi, Canal+) ou encore de Rodolphe Saadé (CMA Media) au sein du capital de l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ).
De même, le groupe Bayard annonce qu’Alban de Rostu qui devait le rejoindre en tant que nouveau directeur de la stratégie et du développement avait « proposé de renoncer à son entrée dans le groupe », face à l’émoi qu’avait suscité son arrivée. En effet, ces opposants pointaient notamment sa fonction d’ancien collaborateur du milliardaire catholique conservateur Pierre-Edouard Stérin, qui a échoué cette année à racheter l'hebdomadaire Marianne. « Nous saluons son très grand sens des responsabilités, et convenons d’un commun accord de ne pas procéder à son embauche pour mettre fin à la campagne injuste dont il était victime », souligne tout de même le groupe dans son communiqué.
Un plan stratégique dans les 6 mois
Pour autant, Bayard n’entend pas abandonner la création de ce poste de directeur du développement qui « sera pourvu », insiste-t-il. Pour lui, « les missions de développement impératives perdurent et elles sont urgentes (nouvelles médiations culturelles, événementiel, international, etc.) ». Un plan stratégique sera d’ailleurs construit par les équipes de direction du groupe sous la responsabilité du directoire et proposé au conseil de surveillance « dans les six prochains mois ».