France Télévisions : le plan de départs volontaires porte sur 361 postes

Le nombre de postes concernés par le plan est inférieur aux quelque 600 départs évoqués par Rémy Pfimlin en août dernier

La direction de France Télévisions présentera mardi matin en comité central d'entreprise (CCE) un plan de départs volontaires portant sur 361 postes. Ce plan s'adressera aux salariés de plus de cinq ans d'ancienneté, a-t-on indiqué de source syndicale, avec des indemnités d'un mois de salaire par année plus des bonus selon l'âge, plafonnées à 24 mois de salaire. Le guichet départs s'ouvrira du 25 février au 30 juin prochain. Les postes éligibles touchent toutes les branches du groupe et parfois l'ensemble d'un service, que la direction souhaite supprimer, a déclaré Antoine Chuzeville, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ) de France Télévisions, qui accuse la direction de vouloir faire du groupe "une télé low-cost". Ainsi sont concernés les 28 postes de la rédaction de l'AITV (l'Agence internationale d'images de télévision, filiale dédiée à l'actualité africaine) et les services de sous-titrage, que la direction veut externaliser, a-t-il détaillé.

« Inacceptable » pour le SNJ

La direction "veut amener France Télévisions vers le low-cost, par exemple pour que les journalistes reporters d'image (JRI) fassent davantage de débats et de plateau, au lieu de reportage", a-t-il encore dit. "Nous contestons aussi le fait que le plan concerne de nombreux postes de chefs monteurs dans les rédactions, et ce à condition que les journalistes fassent eux-même le montage de leurs sujets", a-t-il poursuivi. Le nombre de postes concernés par le plan est inférieur aux quelque 600 départs évoqués par Rémy Pfimlin en août dernier, car les effectifs ont été depuis un an davantage réduits que prévu, notamment par une diminution du recours aux non-permanents et le non-remplacement de départs, a-t-on indiqué de source proche de la direction. Le groupe a toujours pour objectif de ramener l'effectif moyen à 9 750 équivalents temps plein d'ici 2015 contre 10 100 en moyenne en 2013. "Ce plan constitue une base de négociation inacceptable. Nous allons mobiliser les salariés. La réponse sera à la hauteur de l'attaque, et ce sera de façon déterminée", a averti Antoine Chuzeville. "Nous allons aussi en appeler à la tutelle" (l'Etat), a-t-il dit, rappelant que la loi permet à la direction in fine de se passer d'une négociation sur ce plan de départs.

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