Documentaire : le FIGRA dévoile son 32ème palmarès
Le documentaire "Mineurs en peine, des procureurs en première ligne" réalisé par Emmanuel Guionet, a remporté vendredi soir le Grand prix du 32e Figra, le festival international du grand reportage d'actualité et du documentaire de société, à Douai.
Ce film de 69 minutes qui a été diffusé sur France Télévisions plonge dans le quotidien des quinze procureurs de la division famille jeunesse du tribunal de Bobigny, chargés des affaires impliquant des mineurs. Le prix spécial du jury a été décerné à "Collabos ! L'Ukraine face à ses traîtres", de Gwenlaouen Le Gouil, un documentaire sur la traque par le pays des citoyens accusés de trahison. Quelque 70 films sont diffusés du 1er au 5 avril à Douai (Nord) dans le cadre du festival. Le prix pour les droits humains a distingué "Irak, les enfants bannis" de Pascale Bourgaux, consacré aux mères yazidies et à leurs enfants nés des viols commis par les djihadistes. "L'Ukraine l'enfance volée", réalisé par Tetiana Pryimachuk et Philippe Lagnier, a quant à lui reçu le prix du public. Le documentaire s'intéresse à la manière dont le pays en guerre prend soin de ses enfants.
Dans la catégorie "moins de 40 minutes", le Grand prix du Figra a été remis au documentaire "Viols au Tigré : l'arme silencieuse" signé Marianne Getti et Agnès Nabat. Le jury a attribué une mention spéciale à "7 octobre, la riposte à tout prix" de Fanny Morel et Fabrice Babin, une enquête sur la riposte de Tsahal à Gaza après l'attaque du Hamas en Israël. Dans ce documentaire, des cameramen locaux ont accepté de filmer des images et des témoignages pour documenter les opérations militaires de l'armée israélienne.
Le prix Terre(s) d'histoire Ina-Figra, qui récompense un film dans lequel les archives permettent de décrypter la société d'aujourd'hui, a été remis à "Algérie sections armes spéciales" de Claire Billet. Ce documentaire, qui croise archives militaires, témoignages de vétérans et des expertises de chercheurs, enquête sur l'utilisation d'armes chimiques par l'armée française durant la guerre d'Algérie. Dans la section "Autrement vu", le prix du public a salué "Mauvaise langue" de Jaouhar Nadi qui interroge le rapport à la langue arabe, peu enseignée à l'école et peu transmise dans les familles.
