Un décret pérennise la pub pour le cinéma à la TV et veut encore tester celle pour les livres

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Un décret paru samedi au Journal officiel pérennise la publicité en faveur du cinéma à la télévision et autorise pour une période de deux ans celle pour les livres sur le petit écran.

Au "plus tard trois mois avant l'échéance de cette période, le Gouvernement publiera un rapport évaluant l'impact de cette autorisation temporaire notamment sur le secteur de l'industrie du livre afin de se prononcer sur l'opportunité de pérenniser cette disposition", peut-on lire au JO.   L'autorisation de la publicité en faveur du cinéma avait initialement été prévue à titre temporaire pour dix-huit mois le 5 août 2020, puis prorogée à deux reprises (30 décembre 2021 pour une période de huit mois, puis le 3 octobre 2022 pour une période de dix-huit mois). Le bilan de cette expérimentation publié au JO met en avant notamment "la diversité des œuvres promues à la télévision (majorité de films français, budgets relativement variés)". La publicité pour le cinéma à la télévision était, avant 2020, interdite pour protéger les petits films indépendants par rapport aux "blockbusters" américains à l'énorme force de frappe publicitaire. Le bilan publié samedi au JO "relève par ailleurs un effet positif sur la fréquentation en salles, particulièrement en province".

Lors de son audition dans le cadre de la commission d’enquête « TNT » à l’Assemblée nationale, Florence Philbert, la directrice générale des médias et des industries culturelles (DGMIC), avait indiqué que concernant la publicité cinéma à la TV, trois points avaient en effet été relevés par ses services : un impact « négligeable » sur les transferts de budgets entre médias ; les spots observés montraient une diversité d’œuvres françaises aux budgets « variés » ; enfin, il y avait un « effet positif » sur la fréquentation en salle pour des publics éloignés d’autres formes de publicité. « C’est globalement positif », avait-elle alors insisté. Elle avait alors par ailleurs annoncé que concernant la publicité à la TV pour les œuvres littéraires que des « expertises (étaient) en cours, et qu’il n’y (avait) pas d’arbitrage rendu à ce stade ». Elle mettait en avant « les mêmes craintes » que pour la publicité cinéma, sur la diversité des œuvres mises en avant. « Il nous faut travailler à trouver les bons garde-fous, que cela puisse bénéficier à des publics plus éloignés et à une certaine diversité des éditeurs. Préserver la diversité est notre enjeu », avait-elle conclu.

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