Micro-influenceurs : des moins de 30 ans en quête de partenariats de marque

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(© Gabrielle Henderson, Unsplash)

Influence4You, agence de marketing d’influence connue en Europe pour sa plateforme d’automatisation de campagnes, a dévoilé cet été, une étude internationale sur les profils et les comportements des nouveaux prescripteurs du net : les influenceurs de niche ; celle-ci, ayant enquêté pour ce projet, autour de 4400 micro/middle influenceurs (3k à 100k  abonnés), dans 61 pays du monde. Objectif : dresser leur portrait, comprendre leurs motivations et leurs méthodes de travail.

La tendance n’est plus à ceux qui toucheront le plus de monde mais à ceux qui auront le meilleur taux d’engagement. Selon l’étude d’ Influence4You, les micro-influenceurs, considérés comme plus authentiques et proches de leur communauté seraient les nouveaux intermédiaires incontournables pour engager une audience pointue ou de niche. Mais sur quels secteurs sont-ils les plus susceptibles d’agir ? Et comment se comportent-ils vis-à-vis de leurs followers ?

Bienvenue aux moins de 30 ans ultra connectés

Aussi, après avoir mené l’enquête auprès de 4446 influenceurs dans 61 pays, dont 1669 en France, l’agence de marketing révèle que ces nouveaux prescripteurs ont débuté leur activité il y a 3 ans et ont en moyenne 28 ans. Parmi eux, on trouverait également un pourcentage d’adultes déjà parents (21%).

Une génération qui surfe sur le lifestyle, le tourisme et la mode

Toujours selon le document, les secteurs d’activités les plus représentés par les micro-influenceurs français seraient l’art de vivre, appelé aussi « lifestyle », à 72%, la mode, à 63%, la beauté, à 63% ainsi que le tourisme, cumulant cette fois 49% des avis. Mais que faut-il en conclure ? Que ces contenus sont populaires grâce aux aspirations des consommateurs ; une cible en recherche constante de conseils et d’inspiration pour le quotidien.

Micro-influenceur et business man ?

Et si le fait d’être micro-influenceur rimait avec business ? Le sondage en tout cas, démontre que seuls 22% des micro-influenceurs français ont créé une entreprise, ou une micro entreprise pour leur activité contre 36% en Italie, 35% en Espagne et 18% aux États- Unis. En parallèle, 50% des influenceurs ayant plus de 50k abonnés en ont fait une activité rémunératrice. Ainsi, les variations entre les différents statuts d’entreprise semblent liées aux contraintes réglementaires des divers pays.

Au niveau global, par exemple, les marques ciblent les middle influenceurs de plus de 50k abonnés (plutôt que les plus micro) pour des partenariats rémunérés. Un constat qui s’illustre par l’exemple suivant : le fait que les influenceurs de plus de 50k abonnés déclarent réaliser 3 partenariats par mois (dont 55% d’entre eux qui déclarent faire des partenariats rémunérés régulièrement). Au global également, 77% des micro-influenceurs déclarent gagner moins de 1000€ par an sur ces partenariats. Est-ce trop compliqué d’évoluer dans ce milieu alors ? Là encore, cela dépend des possibilités que le pays peut offrir, ou pas.

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(© Merakist, Unsplash)

Pour monter une affaire, direction les pays anglo-saxons

S’il s’avère difficile pour les micro-influenceurs de pouvoir vivre de leur activité, les partenariats rémunérés sont en revanche presque deux fois plus importants dans les pays anglo-saxons qu’ailleurs. Si 57% des micro-influenceurs anglo-saxons déclarent s’engager dans des opérations rémunérées avec les marques, ils ne sont que 32% des francophones et 33% des italiens à connaître cette situation.

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Pourquoi les micro-influenceurs s’engagent encore avec les marques ?

Alors que l’étude démontre clairement que les micro-influenceurs ne peuvent pas entièrement dépendre de ce type d’activité, ils continuent toutefois de s’engager auprès des marques. En 2019 d’ailleurs, on se rend compte que le marketing d’influence est toujours un marché en croissance et cela, de façon exponentielle. Les propositions de partenariats sont même récurrentes en Europe : 69% chez les micro-influenceurs français avec une baisse de seulement 11%, 67% pour les influenceurs espagnols et 72% pour les allemands. À noter également que la dotation produit est aussi un moyen pour les marques d’augmenter leur visibilité à moindre effort ; en faisant tester leurs solutions ou leurs services auprès d’influenceurs ayant une communauté supérieure à 10k, notamment. L’Allemagne, l’Espagne et la France semblent être les marchés où cette pratique est courante puisque 60% des micro-influenceurs français déclarent recevoir très souvent des cadeaux, tout comme les portugais (71%), les italiens et les américains (à 70%).

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Mais une autre question à propos des bonnes pratiques sur les réseaux sociaux se pose à cet égard. Lesquels de ces influenceurs se comportent-ils le mieux à l’égard des marques (et accords avec elles) et de leurs communautés ? Toujours selon l’étude, les bons élèves parmi les influenceurs seraient en tout cas, les français, les allemands et les anglais avec les méthodes les plus transparentes en la matière, (identification de partenariat de marque). Ils sont  94% des influenceurs français à indiquer explicitement à leur audience, un tel partenariat, contre  95% des anglo-saxons et 97% des allemands.

Comme l’a justement indiqué l’ARPP qui régule les contenus sur Instagram et donne des conseils aux professionnels souhaitant se lancer dans ce secteur, il y a encore, des efforts à fournir sur la façon de communiquer avec professionnalisme sur les produits des marques et pour  gagner la confiance (méritée) de sa communauté. « Si les micro-influenceurs continuent de collaborer avec les marques de manière de plus en plus transparente, c’est pour partager des valeurs communes ou faire la promotion de produits qu’ils approuvent pour leur qualité ou leur éthique. Nous sommes aujourd’hui entrés dans l’ère de la consommation respectueuse et les marques savent très bien que ces nouveaux prescripteurs sont un nouveau levier incontournable pour toucher leurs cibles finales. Les micro-influenceurs sont conscients du pouvoir d’influence puissant qu’ils dégagent et sont écoutés par leur communauté, comme en témoignent les retours qu’ils reçoivent via les commentaires et likes » explique d’ailleurs Stéphane Bouillet, fondateur d’Influence4You.  Le Danemark en tout cas, qui souhaite lui aussi réguler ces contenus sur les réseaux sociaux, devrait s'inspirer du travail de ses homologues étrangers en la matière.



Et vous, êtes-vous addict à Instagram ou pas encore ?

Méthodologie : Etude réalisée par sondage auprès 4446 influenceurs issus de Influence4you.com entre le  01/03/2019 et le 16/04/2019.

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