Marketing vidéo : Quels nouveaux enjeux pour le secteur ?
Prouver le retour sur investissement n’est pas un problème mais les marketeurs manquent de temps pour créer plus de contenus…Ainsi, Wibbitz, plateforme de solutions de création vidéo automatisée pour les besoins des storytellers, livre-t-elle les résultats de sa dernière étude auprès des responsables marketing producteurs de contenus vidéo (menée entre le 30 avril et le 8 mai 2019 auprès d’une population aux Etats-Unis, Royaume-Uni et France sur 20 secteurs d’activité). Et si la vidéo est devenue partie intégrante du mix communication et bénéficie d’un ROI facile à établir, les responsables marketing rencontrent toutefois encore différents obstacles pour avoir un volume de production suffisant…
La vidéo, très prise en compte dans les stratégies de contenu
Aujourd’hui, 89% des sondés de l’étude Wibbitz, incluent la vidéo dans leur stratégie de contenu. 53% créent les vidéos en interne et 7% externalisent dans une agence. 5% utilisent des freelances. Quant aux autres, (35%) ils combinent différentes méthodes. Enfin, le volume de production dépend directement des ressources utilisées : une à deux vidéos par mois si elles sont externalisées, contre 7 à 10 vidéos mensuelles lorsqu’elles sont produites en interne. Une preuve que ce type de contenus est très prisé en matière de marketing et que les professionnels y dédient un temps considérable. L’objectif étant d’atteindre des objectifs visés sur les réseaux sociaux et de toucher un certain nombre de communautées. Ils sont d’ailleurs 89% de marketers à utiliser la vidéo dans leur stratégie de contenu, notamment pour créer de l’engagement social. Un indicateur qui leur permet de savoir quelle vidéo a eu le plus d’influence, ou pas.
Des limites pour produire ce type de contenus
Toutefois, si ces professionnels aimeraient en produire, ou en faire produire davantage et qu’ils expliquent que prouver le ROI d’une vidéo n’est pas problématique (27% des sondés estiment que c’est le plus facile de leur challenges), ils sont souvent sous la contrainte de plusieurs facteurs en ce qui concerne la production de ces contenus, justement : le manque de temps de réalisation, le manque de budget, de ressources humaines, sinon de stratégie.
En effet, selon la méthodologie, plus il y a de vidéos à produire, plus il faut solliciter de moyens logistiques pour y parvenir. Alors que pour une à deux vidéos par mois 9 outils vidéos sont en moyenne utilisés, le chiffre monte à 14 pour 11 à 40 vidéos conçues dans ce délai. Enfin, pour ceux qui entreprennent la production de vidéos avec un rapide taux de délivrabilité (51 à 10 à vidéos par mois), 30 moyens (non spécifiés par le document) sont déployés. Il est ainsi conseillé de structurer ses équipes pour répartir efficacement les tâches, avant d’investir dans du matériel haut de gamme.
La raison ? Le public sur les réseaux sociaux est particulièrement sensible à l’authenticité des images, peu importe si elles sont tournées avec un iPhone. Le but étant pour les concepteurs, de ne pas perdre de temps à recadrer les séquences, qu’ils pourront décliner sur divers supports et plateformes pour la suite (en fonction des plateformes, ou s’il faut promouvoir de prochains événements).Certains même, possèdent des applications intuitives leur permettant d’effectuer les réglages de la caméra, sinon de stocker les contenus, voire même d’en stocker lorsqu’il provient (créé par) des utilisateurs. Sans oublier le cas des banques d’images facilement téléchargeables, ou des aides au référencement. Un gain de temps considérable face à ceux qui préfèrent utiliser Premiere ou Final Cut Pro.
Comment maximiser sur l’investissement ?
La vidéo pouvant vite devenir onéreuse et la promotion consommant une importante part du budget, d’avantage, l’étude conseille d’optimiser le budget vidéo. Cela, en définissant les besoins et les objectifs à l’avance. En faisant accroître l’engagement social avec de la publicité payante notamment. Les budgets moyens annuels allant de de 1 000 à 10 000 euros pour la production et de 35 000 € à 50 000 € pour la promotion du contenu. 62 % des personnes interrogées s'accordent d'ailleurs à dire, que la vidéo est le format de publicité le plus efficace sur les réseaux sociaux. Beaucoup d’ailleurs utilisent le « Boost » sur les publications vidéo, qui bénéficient déjà de bonnes performances grâce au référencement naturel. Autre conseil, celui d’augmenter les taux de conversion: la promotion organique. Quand à faire accroître la visibilité des vidéos, plus de la moitié des sondés reconnaissent que les publicités vidéos sont plus efficaces que les formats images et carrousel.
Ainsi, les équipes marketing qui promeuvent leur contenu vidéo uniquement par des actions organiques ont plus de chance d’observer un réel impact de la vidéo sur le taux de conversion. Facebook s'avère aussi une très bonne plateforme (les algorithmes sur les réseaux sociaux donnant la priorité à la vidéo et beaucoup de consommateurs se tournant désormais vers ces plateformes).
Reste ensuite à mettre en place des partenariats marketing avec des marques dont les audiences coïncident (sauf concurrence). Autre point fort : faire accroître le trafic sur son site Internet par le biais de Stories ( Instagram). Pour les marques qui ont plus de 10 000 followers, celles-ci sont devenus déterminantes pour rediriger les followers vers une « landing page » ou vers un article de leur site. Toutefois, si la marque est encore méconnue, ou faisant partie d’un secteur de niche, il faudra atteindre un seuil nécessaire de followers pour avoir accès à la fonction de balayage… De plus, Linktree, indique Wibbitz, est un bon outil pour créer des liens dans la bio pour rediriger les internautes vers le lien escompté.
Comment structurer son équipe ?
Même si avoir un producteur vidéo expérimenté au sein de l’équipe est un atout, la plupart des marketeurs interrogés se chargent de la production de leurs vidéos en interne et créent même plus de vidéos que leurs collègues sous-traitants. Ainsi, 53% le font en interne uniquement (avec 23% des membres de l’équipe marketing et 20% de producteurs vidéos ou 9% avec ces deux moyens), 12% sous-traitent via des agences ou des freelance (7% et 5%) et 35% de la globalité des sondés sont flexibles aux propositions en effectuant aussi bien la création en interne qu’en la sous-traitant. Faut-il encore écrire le script et le storybord puis mettre en place un calendrier de publications avec le social media manager ou community manager. En effet, parmi les personnes interrogées, 85% de ceux qui n’utilisent pas d’outils de création vidéo automatisés passent la plus grande partie de leur temps sur la création de contenu, au détriment de la promotion et du planning…
Quels formats pour quelles plateformes ?
Aussi, pour créer des vidéos à succès, les marketers doivent respecter les formats de base. Editer des vidéos verticales (9:16) : pour Snapchat, pour les Stories Instagram et Facebook ainsi que pour les publicités pour mobile. En revanche, ils doivent éditer des vidéos carrées pour Instagram et pour les fils d’actualité de Twitter et de Facebook.
Alors, prêts à repenser votre modèle et à intégrer la vidéo dans vos stratégies ?