Instagram : le marketing d’influence en croissance pour 2019
Instagram, plateforme née en 2010, est aujourd'hui mondialement utilisée. Une plateforme clé pour développer le marketing d’influence, trouver des followers, ou encore identifier des ambassadeurs de marques. A ce sujet, Socialbakers, spécialisé dans l’analyse des médias sociaux grâce à l’intelligence artificielle et la collecte de données, publie son rapport sur les tendances influenceurs de l’année 2019. Une étude basée sur 10 milliards de données récoltées sur l’année 2018 et le premier trimestre 2019 et dont les résultats sont probants pour le développement d’un futur marché…
Instagram, followers, likes, tant de termes qui sont en vogue depuis 2010, date de la création de la plateforme, sur laquelle aujourd’hui, marques et particuliers s’en donnent à cœur joie pour poster des contenus esthétiques et engageants mais aussi augmenter leur e-reputation. Aussi, selon l’étude de Socialbakers, utilisant une grande base de données, prenant en compte 3 milliards de dollars de dépenses publicitaires sur les médias sociaux et ayant suivi dans ce but, près de neuf millions d’influenceurs au « profil non-commercial » et près de quatre millions d’influenceurs « profil commercial », il semblerait que le marketing d’influence gagne du terrain. Il pourrait même, selon les prévisions, devenir un marché de 2,38 milliards de dollars cette année et atteindre les 10 milliards de dollars, d’ici 2020.
Le marketing d’influence est mondialement utilisé
Selon la méthodologie, en Amérique du Nord, les publications rémunérées (sponsor) des influenceurs ont augmenté de plus de 150% entre 2018 et 2019. Entre les deux premiers trimestres de 2018 et 2019, l’utilisation de Stories a également augmenté de 21%. La majorité du marketing d’influence sur les médias sociaux est représentée par des micro-influenceurs, qui représentent plus de 80% des personnes influentes en Asie, en Europe et en Amérique Latine et plus de 75% en Amérique du Nord. Aussi, au 1er trimestre 2019, la quantité de messages sponsorisés de la part des influenceurs par rapport au contenu non sponsorisé était pratiquement le même : une moyenne de 415 interactions par message sponsorisé contre 442 par message non sponsorisé. En d’autres termes, les influenceurs n’impactent pas leur taux d’engagement en collaborant avec des marques. Autre tendance observée, au premier trimestre 2018: 11 215 influenceurs utilisaient le hashtag #ad, alors qu’à la fin de cette même période, 24 419 l’utilisaient.
Ainsi en une année, les collaborations marques et influenceurs ont plus que doublé faisant d’Instagram la première plateforme d’engagement pour les marques avec un large territoire à conquérir ! Autre information dévoilée par l’étude (ciblant la période du 1er trimestre 2018 au 1er trimestre 2019): le fait que la marque Daniel Wellington ait été la plus mentionnée par les influenceurs avec plus de 20 000 mentions par environ 7 200 influenceurs sur Instagram.
CREER du lien authentique, la grande stratégie des marques
Mais quelle est la véritable stratégie des marques pour recruter sur les réseaux sociaux et surtout, au-delà de boutiques physiques ? Celle d’investir sur l’aspect émotionnel et la confiance des (futurs) consommateurs. En effet, comme l’explique Yuval Ben-Itzhak, CEO, Socialbakers, les consommateurs sont « à la recherche de personnes à qui ils font confiance lorsqu’ils prennent des décisions d’achat. Ce phénomène représente une opportunité pour les influenceurs et les marques : s’associer pour créer des liens authentiques avec leur audience ». Les résultats eux, indiquent que, « les marques qui collaborent avec des influenceurs augmentent le retour sur investissement de leurs campagnes sur les médias sociaux. » Aussi, le marketing d’influence est devenu si important que l’Agence des normes publicitaires (Advertising Standards Authority), s’est vu crééer une norme d’affichage de contenu sponsorisé sur les médias sociaux. Bien que les influenceurs utilisent de plus en plus le #ad, cela n’a pas d’impact sur leur niveau d’interaction. Pour le cas des Stories, elles sont devenues une source inestimable d’engagement pour les marques. Celles-ci utilisent la flexibilté d’Instagram Stories pour augmenter leur visibilité à moindre coût et sans spammer leur audience.
Les images, stars des types de contenus partagés
Si les stories ont la côte sur la plateforme, les images font également partie des contenus les plus partagés (75%), passant devant les carrousels à 20% et les vidéos à 10%, qui sont toutefois en croissance sur la période mentionnée par l’étude. Les tendances choisies par les internautes sont donc… constamment changeantes !
Apprendre à maîtriser le boom des comptes influenceurs
A la forte croissance du marketing d’influence, s’est progressivement jointe l’expansion du phénomène des « faux influenceurs » avec deux exemples mémorables : la débâcle du Fyre Festival et le procès du jeune acteur Luka Sabbat par Snapchat, n’ayant pas respecté ses engagements. En parallèle, les influenceurs authentiques et leur effort de transparence ont augmenté avec 56% en 2018 (pour l’utilisation du hashtag #ad). Parmi les internautes on trouve aussi les micro-influenceurs représentant un taux d’engagement majeur (concernant les secteurs de la mode, de la beauté, du e-commerce, de l’automobile et du retail). Une catégorie pour laquelle il faut toutefois savoir qu’elle ne dépasse pas la barre des 10 000 abonnés. L’Amérique Latine, par exemple, détient le record du plus grand nombre de micro influenceurs, tandis que l’Amérique du Nord, elle, répertorie le plus grand nombre de macro influenceurs et de célébrités avec un million d’abonnés, ou plus. Ces macro-influenceurs, eux, (étant par exemple des célébrités), donnent accès à un auditoire important et diversifié. Les micro-influenceurs eux, sont des partenaires stratégiques pour les marques, toujours en étroite relation (de confiance) avec leur communauté.
A noter que de manière générale, on compte plus de femmes que d’hommes sur la plateforme. Ces instagrammeuses sont en minorité pour la tranche 13-17 ans et celle des 45-45 ans mais majoritaires pour les tranches 18-24 ans et 25-35 ans. Les hommes âgés de 18-24 ans ne sont en effet que 1,4 millions, contre 3 millions de femmes pour la génération « Millenials », justement. Les sujets mentionnés dans les posts étant aussi très variables puisque citant les hobbies, le lifestyle, la nourriture et les boissons, l’entertainment ou encore la photographie, le shopping et le business.
Ainsi, les marques ont tout intérêt à cibler le profil des instagrammeurs et des instagrammeuses pour recruter de nouveaux clients ou promouvoir leurs produits mais aussi en fonction du message qu’elles souhaitent adresser aux consommateurs (discours adapté). Elles doivent non seulement observer la puissance de leur communauté mais aussi s’intéresser au taux d’engagement généré par leurs posts quotidiens. Reste encore à établir la bonne connexion entre le discours digital et le discours en boutique physique pour intéresser puis pour fidéliser…
Méthodologie : Socialbakers s’appuie sur l’Intelligence artificielle pour ses études et se veut spécialiste dans la mesure du retour sur investissement de campagnes sur les réseaux sociaux pour plus de 2 500 clients dans 100 pays (PME). Ce rapport délivre des informations sur l’évolution des tendances influenceurs, des données sur les types de contenus qui génèrent le plus d’engagement, des informations démographiques sur les micro et macro influenceurs et des prévisions sur l’avenir.