La consommation des ménages en baisse en août

Courbe

Les dépenses des ménages français en biens de consommation ont baissé de 0,5% en août sur un mois, sous l'effet de la diminution des achats de biens fabriqués (-0,5%), de produits alimentaires (-0,5%) et énergétiques (-0,6%), a indiqué vendredi l'Insee.

En juillet, la consommation en biens fabriqués avait augmenté de 1,7%, tirant à la hausse la consommation des ménages pour le mois, progression révisée de 0,3% à 0,4%, a précisé l'Institut.    Le repli des dépenses alimentaires s'est poursuivi en août (-0,5%) après une baisse de 0,9% en juillet, amenant la baisse à 7,3% sur un an (entre août 2022 et août 2023). Sur un mois, elles sont tirées vers le bas, comme en juillet, par le recul des achats de produits agroalimentaires et agricoles, mais aussi par celui de la consommation de tabac qui avait connu une légère hausse en juillet. Si la consommation en biens durables est "stable dans son ensemble" en août, les dépenses en biens fabriqués sont tirées vers le bas (-0,5%) par la baisse des achats en habillement-textile (-2,3% après +0,1% en juillet). Cette chute s'explique "à la fois par un nouveau recul des achats de chaussures et cuir et par la diminution des dépenses en habillement et en textile", précise l'Insee. La consommation d'autres biens fabriqués diminue légèrement en août (-0,2% après +0,3% en juillet), sous l'impulsion des baisses d'achats de biens de bricolage et de parfums. Dans le secteur de l'énergie, les dépenses des ménages continuent de "diminuer légèrement" (-0,6% après -0,3% en juillet), sous l'effet d'un nouveau recul des achats de fioul et gasoil. La consommation de gaz et d'électricité est, elle, "quasi stable" sur un mois. En août, la consommation des ménages se contracte sur un an : -1,9% par rapport à août 2022.

Les prix des produits alimentaires se sont assagis

La hausse des prix alimentaires a en effet enregistré un net coup de frein en septembre, contrebalancé toutefois par une accélération pour l'énergie qui a empêché l'inflation de reculer, sur fond de consommation des ménages en berne. Au total, la hausse des prix à la consommation s'est établie à 4,9% sur un an en septembre, taux stable par rapport à août, selon une première estimation publiée vendredi par l'Institut national de la statistique (Insee). Bonne nouvelle pour les ménages, les prix des produits alimentaires, qui étaient depuis plusieurs mois le principal moteur de l'inflation, se sont assagis. Ils ont certes continué de progresser en septembre (+9,6%), mais leur hausse a enregistré un net ralentissement, alors qu'ils s'étaient envolés de 11,2% sur un an en août. Le repli est particulièrement marqué pour les produits frais, qui ont augmenté de 4,1% sur un an en septembre après avoir pris 9,4% en août. La hausse dans les services (+2,8% sur un an en septembre) et dans les produits manufacturés (+2,9%) a également été moins rapide. "Côté manufacturier, il y a l'effet favorable de la baisse des prix des intrants, hors pétrole", constate Maxime Darmet, économiste chez Allianz Trade, interrogé par l'AFP.    Les prix de l'énergie qui avaient alimenté le choc inflationniste après l'invasion de l'Ukraine, avant de se calmer, sont eux repartis en forte hausse. Ils ont grimpé de 11,5% sur un an, un rebond attribuable principalement au renchérissement du prix du pétrole qui se répercute à la pompe. Les prix énergétiques représentent moins de 10% du panier de consommation pris en compte par l'Insee pour le calcul de l'indice des prix à la consommation, là où l'alimentation pèse environ 16% et les services (hébergement et transports notamment) plus de la moitié.

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