DAB+ : Le gouvernement préempte des fréquences pour Radio France

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Le gouvernement a préempté des fréquences pour que l'ensemble des antennes de Radio France puissent être diffusées via la radio numérique terrestre (ou DAB+), a annoncé mardi le ministre de la Culture Franck Riester. "Nous avons pris la décision de réserver six fréquences pour toutes les antennes nationales de Radio France" (à savoir France Inter, franceinfo, France Culture, France Musique, Fip et Mouv'), qui leur permettront de diffuser en DAB+ à l'échelle du territoire, ainsi que des fréquences locales "pour les antennes de France bleu", a annoncé le ministre sur France Culture, soulignant que "c'est une ambition très forte en matière d'audiovisuel public". "L'engagement du gouvernement est fort dans cette nouvelle technologie", a-t-il affirmé, précisant que le CSA devrait annoncer très prochainement les résultats d'un appel d'offres lancé l'an dernier, et qui vise à attribuer des fréquences nationales de diffusion en DAB+.  La technologie DAB+ de radio numérique hertzienne, complémentaire de la bande FM, "va permettre d'améliorer la qualité du son et d'enrichir les contenus de radio", à l'image de ce que la TNT a apporté à la télévision, a plaidé Franck Riester, alors cette norme a du mal à s'implanter en France. "Je remercie le ministre de la Culture de soutenir le déploiement des chaînes de Radio France sur la RNT. Ce choix technologique d'avenir va permettre d'améliorer l'accessibilité de nos radios publiques à tous les Français", a salué sur Twitter Sibyle Veil, PDG de Radio France. 

Le CSA a décidé en 2017 d'accélérer le déploiement du DAB+, technologie déjà lancée au niveau local dans plusieurs villes mais jusqu'ici boudé par les grandes radios commerciales. Dans ce cadre, il a lancé à l'automne dernier un appel à candidatures pour des fréquences à l'échelle nationale, qui a cette fois suscité l'engouement de plusieurs groupes privés. Il avait reçu en tout une quarantaine de dossiers pour 24 fréquences à répartir. Radio France n'avait pas déposé de candidatures dans cet appel d'offres national, mais l'État disposait, en vertu de la loi, de la possibilité de préempter des fréquences au bénéfice du groupe public. La décision annoncée par M. Riester signifie qu'il ne reste plus au CSA que 18 fréquences nationales à attribuer, sur les 24 prévues dans l'appel d'offres. (avec l'AFP)

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