"Fils de pub" : rencontre avec Michael Illouz
Les coulisses de l'ouvrage "Revolution Story" avec son auteur Michael Illouz.
Neuf mois. Il lui a fallu neuf mois pour écrire "Revolution Story" paru aux éditions Jikji. "Oui c'est comme un bébé ce livre ! " ironise Michael Illouz, président fondateur de Conceptory (2010) et de The Collective Story en 2016. "J'ai passé les vingt dernières années à travailler pour les autres. Là c'est mon truc à moi. Tout seul. Ce fût une discipline très intense d'écrire. Mais j'ai toujours rêvé de le faire. Tenir cet ouvrage entre mes mains et le partager, c'est une très grande émotion". C'est la jeune maison d'édition Jikji qui l'a contacté. L'occasion des 20 ans de Meta et de 20 ans d'expériences dans la pub était un "bon angle. Je ne suis ni jeune, ni vieux. J'ai grandi dans ce monde là et j'ai pensé que le temps de l'autocritique était venu" continue Michael Illouz. Aussi à l'aise à l'oral qu'à l'écrit découvre-t-on avec cette nouvelle casquette d'auteur, le personnage est de type "fan" et son "idole est toujours Christian Blachas".
Roman de la pub
En lisant les 313 pages de "Revolution Story", on plonge dans une épopée de la pub. Celle d'avant, celle d'aujourd'hui et celle de demain. De 1960 à 2030 exactement. Une vingtaine d'interviews éclaire son propos. "Le premier que j'ai contacté c'est George Mohammed-Chérif", dévoile Michael Illouz, "mon entretien avec lui m'a porté tout au long de ces neuf mois d'écriture". On a lu aussi - parfois avec beaucoup d'intérêt - les entretiens menés avec Sandrine Plasseraud, Mercedes Erra, Matthieu Reinartz, Benjamain Garrigues, Hervé Bloch, Eric Bousquet, Vincent Doye, Grégory Pouy, Thierry Ardisson, etc...Un chapitre est consacré à l'addiction aux écrans et à la verticalité. Notamment avec un éclairage du psychiatre Laurent Karila auteur de l'ouvrage "Docteur : addict ou pas ?" paru en 2024 cher Harper Collins. Ce dernier évoque notamment des "usages problématiques" des écrans. Une forme de prise de conscience pour Michael Illouz d'être certes "dans la matrice. D'être mobile et immobile et de réfléchir plus concrètement au green digital. Pour ma propre utilisation et celles de nos clients. On les encourage par exemple à supprimer toutes les données qui pèsent sur ses systèmes et qui au fond ne sert à rien".