VSYT : Street Smart

Je ne suis pas psy asseyez-vous -  - Cyrus North

"Je ne suis pas psy asseyez-vous" - Cyrus North

On va dans la rue avec Vu Sur YouTube cette semaine. 

Ce gamin ne veut pas rester à la maison. Il a une chambre, des jouets, des livres. Deux grandes sœurs et des parents disponibles. Il dit "je veux aller voir la rue".  Toujours la même phrase. Il dit "dans la rue je vois plein de gens. Et j'aime bien leurs bruits". Ce gamin c'est parfois nous. Oui la rue c'est une promesse. De rencontres, d'apprentissages, de luttes, de hasards parfois éblouissants. Une scène partagée où nous ne jouons pas le premier rôle. Le gamin a croisé Femi (aka Femi Le Scorpion, le transporteur de bonheur). On ne peut pas lutter. Et on sort avec le gamin. Bénédicte Ibert, Cultural Insights Lead Retail  chez  Google France, partage avec nous cette expression Street Smart dans ce nouvel épisode de VSYT (pour Vu Sur YouTube). Et elle cite "Les foules n’ont de puissance que pour détruire"... 100 ans après cette affirmation de Gustave Le Bon dans son ouvrage "Psychologie des foules”, les créateurs et créatrices valorisent au contraire la rue comme porteuse de créativité et de sagesse". Avec le repli forcé en 2020, puis parfois choisi ou subi par des urbains déboussolés, sortir de chez soi semble être vécue (à nouveau) comme une "activité" régénératrice. Il y a fort longtemps, les créateurs de YouTube demeuraient dans leurs chambre pour tourner leurs images. Il descendent aujourd'hui dans les rues pour des séquences spontanées. Sans filtre et sans tabous. Souvent cash. Sans drama, ni mise en scène. L'historique format des micro trottoirs intéresse. Les gens aiment parler d'eux. "Á travers le travail de chaînes comme “recess Therapy”, Loris Giuliano ou Cyrus North, le micro-trottoir retrouve ses lettres de noblesse : on interroge la sagesse populaire pour apprendre à mieux s’aimer (How to love yourself ?), on s’amuse de la spontanéité de l’avis des passants sur les sites de rencontre, et on se parle à cœur ouvert sur le divan (“Je ne suis pas psy, asseyez-vous”). On va même jusqu’à célébrer l’agilité des basketteurs du dimanche dans des concours de dunks improvisés dans la rue, les “stranger shots” continue Bénédicte IbertL’intérêt de recherche autour de la thématique “Street football” a été multiplié par presque sept entre 2022 et 2023 par exemple (Google trends).

Créativité...

C’est donc aussi, contre toute attente, grâce au digital que "les internautes réinvestissent le réel, et notamment la rue, pour le meilleur. Les progrès technologiques et notamment la CGI (computer generated imagery) ont d’ailleurs permis la création d’un out-of-home d’un nouveau genre : le FOOH (F pour Fake). Si vous n’avez pas vu ces sacs géants de Jacquemus déambuler dans Paris, ça vaut le détour !" continue Bénédicte Ibert. "Cette ambition de jeter un regard neuf sur la rue et les rues qui nous entourent, les marques s’en emparent également. On pense notamment à la campagne Heetch, "Greetings from la banlieue",  qui, face à la représentation peu reluisante de la banlieue dans certaines applications d'IA, montre son vrai visage via un shooting positif immortalisé sous forme de cartes postales, envoyées aux 11 employés du logiciel en question". Les vertus de la déambulation, souvent théorisée par les artistes, serait un boost d'énergie créative. Pour tous. C'est en outre une activité gratuite...

Quelques exemples de Smart Street

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