La santé : un eldorado pour les créatifs ?

Créativité

Tribune parue dans CB NEWS de septembre 2024.

Quoi de commun entre l’Europe, en tant qu’entité politique, et la santé ? Les deux sont, pour la plupart des citoyens, un sujet de peu d’intérêt, voire d’ennui. Les élections européennes de mai ont suscité un regain de motivation pour des motifs de politique nationale essentiellement.

La santé, pour sa part, pâtit de cette même image poussiéreuse. PLFSS, ONDAM, ARS, HAS, CAQES… son vocabulaire, très siglé, y contribue quelque peu. Il est du dernier chic, dans les conférences sur le sujet, de composer une phrase avec le plus grand nombre possible de ces lettres, qui ont l’air soudain des plus capitales : dans le cadre du PLFSS, il faut veiller à ce que l’ONDAM reste un indicateur clé pour maîtriser les dépenses de santé, tout en garantissant que la CNAM et la HAS continuent d’assurer la supervision et les normes de qualité nécessaires, en collaboration avec l’ARS, le HSCP, l’ANSM, la CNSA et l’INVS. Et d’aucuns de déplorer, à chaque élection, a fortiori européenne, que l’on parle peu de la santé : bah oui, vu comme ça, c’est chiant ! Pourtant, il suffirait d’un peu de créativité pour que tout un chacun puisse comprendre les enjeux d’un sujet qui le touche ou le touchera, un jour ou l’autre.

De la créativité, de manière générale, il en faut beaucoup plus dans la santé. Quand j’ai débuté ma carrière, on m’a dit : si tu bosses mal, tu finiras dans la santé. Mea culpa, j’ai dû mal travailler pour arriver dans ce secteur. Pire, j’y ai même créé une agence, que j’anime avec toujours autant de plaisir. Pourquoi ? Tout simplement parce que les problématiques au quotidien sont riches et passionnantes. Comment sensibiliser un patient à mieux reconnaître les symptômes d’une maladie rare qui pourrit sa vie ? Comment mieux faire connaître un nouveau traitement, particulièrement efficace, qui ne se contente plus de soigner mais qui permet de guérir ? Notre métier ne relève pas seulement de la communication mais de la mission !

Alors oui, il y a des contraintes règlementaires. Mais, en aucun cas, elles ne doivent freiner la créativité ! On peut, comme dans n’importe quel autre secteur, proposer et vendre une création avec de vrais insights. Les services règlementaires sont là pour s’assurer qu’elle rentre bien dans un certain cadre. Et croyez-moi, au sein de ce cadre-là, on peut déjà s’amuser ! D’ailleurs, des agences de publicité santé, dans certains pays du monde, à la réglementation différente mais pas forcément plus souple, attirent les plus grands talents. Alors oui, créatifs de tous poils, sautez le pas et rejoignez-nous ! C’est le bon moment : les annonceurs du secteur sont de plus en plus en recherche d’idées créatives. Et puis le soir, en vous couchant, vous pourrez, à l’instar d’un médecin, vous dire : j’ai sauvé des vies. Car, si vous êtes bon, votre campagne aura peut-être permis que des patients, atteints d’un cancer, d’une DMLA ou de n’importe quelle autre saloperie, soient pris en charge à temps. Oui, nos métiers ont du sens : un sens créatif, un sens de la responsabilité, un sens citoyen.

Vue comme ça, je vous le garantis, la santé est tout sauf ennuyeuse !

Tribune parue dans le magazine CB NEWS de septembre 2024. Magazine que pouvez l'achetez en ligne en version print ► ici et en version numérique ► .

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