IAB : Pourquoi la mise en place d’un GRP vidéo est une bonne nouvelle pour le marché publicitaire dans son ensemble
Pour nous à l’IAB, la création d’un GRP Vidéo sous l’impulsion de Médiamétrie est une bonne nouvelle. Il va doter le marché de la publicité digitale d’un nouvel outil de mesure propre à booster son efficacité, et plus largement celle du marché publicitaire dans son ensemble. Et, au-delà, il envoie aux annonceurs le signal d’une belle maturité…
Cocorico ! Avec la mise en place d’un GRP vidéo, Médiamétrie offre à la France une première mondiale. Un signal fort lancé à la communauté digitale internationale que notre pays n’est pas toujours le « bon dernier » en matière digitale. Voilà la première fois que l’indicateur de référence de la pression publicitaire (le fameux Gross Rating Point) est corrigé sur la base d’une exposition réelle des audiences. Mais cette fierté un brin chauvine n’est pas le seul motif de se réjouir. Ce nouvel outil constitue non seulement un progrès pour le marché publicitaire digital mais aussi pour le marché publicitaire dans son ensemble.
Changer de paradigme
Si le principe de mise en place de ce dit GRP n’est pas une révolution, la méthodologie utilisée constitue un pas décisif vers une mesure plus mature, plus juste des audiences. Le fait de tenir compte de cette exposition « réelle à la seconde près » change le paradigme de la vente d’espace publicitaire sur le digital, mais aussi demain celui des autres médias. Et ce n’est pas tout à fait un hasard si la France en est l’initiateur. Car l’Hexagone fait partie des champions des investissements vidéos (28% des investissements display en France soit 10 points de plus que la moyenne mondiale avec une croissance de 63% vs 2013) et qu’il fallait bien avoir un mètre-étalon référent en la matière pour séparer le bon grain de l’ivraie en matière de vidéo.
La fin du diktat du clic
Les éditeurs de contenus « à valeurs » pourront désormais faire valoir le véritable niveau de performance de leurs audiences et proposer un marketing publicitaire adapté et raisonné. Le GRP vidéo signe aussi la fin du diktat du taux de complétion et du taux de clics. Désormais ils ne seront plus les seuls à décider de l’allocation des investissements publicitaires. Et que même si le marché penche vers le programmatique et l’achat d’audience, on ne peut qu’imaginer rapidement un GRP vidéo acheté en temps réel aux enchères. Même s’il n’est pas dans l’immédiat encore possible de fusionner le GRP TV et Vidéo (car ils procèdent d’une méthodologie de mesure différente) dela constitue un socle de progression solde pour envsager une mesure commune et cross devices pour les années à venir en matière de vidéo.
Le signe de la maturité
Et au-delà de son efficacité propre cet outil donne un signal important propre à rassurer les annonceurs sur le fait qu’internet n’est pas qu’un no man’s land en terme de mesure référent. Il démontre que le langage digital se norme et rentre dans le rang. Une belle preuve de la maturité du média dans le paysage publicitaire. Un signe de plus sur l’ultra mesure du digital par rapport à ce que l’on demande aux autres médias en terme de justification de leurs performances. Et les autres mesures site centrics ou modèles d’attribution continueront à faire avancer le marché vers toujours plus d’efficacité. Voilà pour nous toutes les raisons de nous réjouir de la naissance de ce GRP Vidéo. Car il s’inscrit totalement dans le sens des travaux entrepris par l’IAB en matière de visibilité et d’adverification et il contribue au même titre que toutes nos actions à rendre adulte le plus jeune et fougueux des médias.
David Lacombled, président de l’IAB France