28 m2 pour 2,8 personnes

Forêt

Redonner au bois la place qui lui revient.

Le bois, c’est un arbre, une forêt. Celles de Bourgogne, de Franche-Comté sont une ressource primordiale pour l’habitat. Les acteurs de cette filière régionale, via leur interprofession Fibois, ont entrepris de redonner à ce matériau noble la place qui lui revient.

Les 21 et 22 novembre prochains, ils tiendront leur congrès annuel, à la Saline Royale d’Arc-et-Senans, sur le thème « Un présent du passé pour le futur » ou comment « Penser local pour agir global ». Tout au long de ces deux jours, parallèlement aux tables-rondes, des étudiants en design présenteront leurs travaux sur l’utilisation du bois de démolition. Ce qui prolonge le concours Vitalit’y que Fibois Bourgogne Franche Conté a initié depuis quatre ans, et dont les lauréats viennent d’être connus.

Le thème était : « 28m2 pour 2,8 personnes ». « Si on a cru que les nouvelles générations étaient paresseuses, incompétentes ou détachées du monde, il n’a fallu qu’un seul concours pour démontrer qu’ils sont capables de proposer des réponses très pertinentes face aux défis contemporains. Ils apportent des pistes de réflexion nouvelles en matière d’économie circulaire, de ressources locales, d’empreinte carbone, de sobriété constructive, de performance énergétique. Nous avons beaucoup à apprendre des jeunes. Ils nous aident à percevoir un monde rempli de sensibilité, d’innovation et de poésie. Ils Ils développent l’utilisation du bois, prennent en compte le low-tech et optimisent ce qui est nécessaire, suppriment ce qui est en trop » déclarait Laurent Boiteux, président du jury et délégué général du réseau Cluster Robin.s.  Les lauréats l’illustrent parfaitement. Mathis Enguehard, Mathieu Besson et Keliane Guerin, de l’Ecole Supérieure d’Architecture de Lyon, ont réhabilité un site historique de Solutré-Pouilly et l’ont adapté au climat, le modulant en atelier pour l’agriculture quand il fait chaud, en logement quand il fait froid. Ils revalorisent ainsi les pierres abandonnées au gré du temps. Le bois crée là une atmosphère chaleureuse, permet une reconnexion à la nature, et de ressentir calme et sérénité. D’où le nom de leur projet : Poïétique habitat, l’Atelier des Saisons. Ils ont remporté le Premier Prix.  Blandine Crispino, de l’Ecole Supérieure des Arts Modernes de Paris, a remonté le cours de l’histoire jusqu’à l’époque où des radeaux naviguaient de Clamecy dans l’Yonne, vers Paris pour apporter aux habitants de la capitale le bois de chauffage. Elle a créé un espace où l’on ressent ce que pouvait ressentir les flotteurs, hommes, femmes et enfants, qui naviguaient alors sur ces embarcations fragiles. Son Train de Vie a obtenu de Deuxième Prix. Quant à Pierre Ridard et Matéo Bouvet, de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Saint Etienne, ils se sont penchés sur le vieillissement, celui des agriculteurs, et ont imaginé un lieu de transition générationnel. Ils ont donné une seconde vie à une grange de vigne de Buxy. Pasdepa a obtenu le Troisième Prix. Ces travaux devraient inspirer et faire se remettre en question tous qui urbanisent sans âme ni histoire les territoires. Ainsi, ces nouvelles cages à lapin pour primo accédants à la propriété qui bordent la Nationale 3, par exemple….

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