Big M lance son Cola - Interview
La chaîne de fast-food Big M crée Street Cola.
Il faut regarder deux fois pour ne pas confondre les burgers Big M avec ceux d’une autre enseigne. La chaîne de fast-food halal créée en 2019 à Bondy surfe en effet sur la ressemblance de leurs produits avec ceux des géants McDonald’s Burger King ou encore Quick, parlant même d’un “rassemblement” des burgers préférés des consommateurs en un unique endroit.
Une stratégie payante pour la marque, qui s’est depuis installée partout en France, et a même signé de gros partenariats. Big M s’apprête à lancer le Street Cola dans ses restaurants ce vendredi 20 septembre. Avec sa canette rouge et son écriture blanche, le soda par Big M ne serait pas qu’une simple imitation, mais un acte de résistance face aux fournisseurs de cette industrie puissante. Mehdi Bella, le cofondateur de la chaîne, et responsable nous explique cette démarche.
Pouvez-vous nous parler de la nouvelle boisson ?
Mehdi Bella : On lance le Street Cola qui sera disponible ce samedi 21 septembre dans tous les restaurants Big M. On a lancé le produit parce qu’il y avait un écart de prix trop élevé entre les menus avec boisson et ceux sans. C’est parti d’une volonté d’équilibrer un peu les prix, de garder une marge tout en proposant un prix client raisonnable. On est une jeune structure qui aime développer des choses donc on s’attaque à un nouveau créneau, même si on avait déjà lancé Chill.
Qu’est-ce qui a motivé l'envie de créer cette boisson ?
Mehdi Bella : On se retrouve aujourd’hui dans un cercle vicieux car on continue de grandir, on augmente nos volumes, et donc les industriels de la boisson augmentent leur prix. C’est assez schizophrénique. Nous on perd de la marge donc ça nous pousserait à augmenter nos prix, ce qu’on ne veut pas. On veut faire comme les professionnels de la grande distribution qui, il y a plus de 20 ans, ont créé leur MDD (marque d'enseigne). On essaye de créer un mouvement.
En ce qui concerne la recette ?
Mehdi Bella : On a lancé une première recette mais on a l’avantage de pouvoir compter sur le retour client pour l’améliorer. On imagine déjà des déclinaisons Zéro et Cherry, le Cherry c’est quelque chose qui fonctionne bien.
Le Street Cola sera exclusivement réservé aux restaurants Big M ?
Mehdi Bella : Non, l’idée c’est d’en faire bénéficier les autres restaurateurs. On travaille avec un grossiste qui s’appelle DPS Market, l’idée est de, nous, faire le travail de communication et créer le buzz pour ensuite en faire bénéficier les autres restaurateurs. S’il y a de plus en plus de restaurateurs qui proposent du Street Cola, les gros industriels de la boisson seront tenus de revoir leur copie (en ce qui concerne les prix), et donc c’est mieux pour le consommateur.
Le milieu du fast-food et de la boisson a été secoué par des appels au boycott ces derniers temps, c’est une donnée que vous avez prise en compte ?
Mehdi Bella : Nous on veut réunir les Français, il y a des clients qui nous ont interpellés sur certains produits mais on veut offrir le choix aux clients.Nous on ne fait pas de politique, et on ne prend pas parti. Ceux qui veulent du Coca Cola en auront, et ceux qui n’en veulent pas pourront avoir du Street Cola, mais on ne veut pas emmener les conflits chez Big M.
Le principe de Big M c’est un peu “tous les burgers que vous aimez réunis dans une enseigne”, vous comptez avoir le même crédo sur les boissons ?
Mehdi Bella : Nous ce qu’on veut c’est ne pas être à la merci d’un fournisseur. On a déjà lancé notre boisson Chill, qui est un peu un équivalent de la marque Friz mais en plus abordable. C’était un vrai succès donc a lancé le Street Cola car il y avait une grosse demande. Si demain on a la possibilité de faire un équivalent d’une autre marque de boisson comme Oasis on le fera. On place toujours le goût et le rapport qualité-prix au centre. Si demain on a un produit qui fait l’affaire, on fonce !
Quelles ambitions avez-vous pour la suite de Big M ?
Mehdi Bella : Actuellement au s’attaque à un nouveau marché : l’Afrique. On a ouvert pour l’instant deux boutiques en Afrique, dont la deuxième est en franchise. On envisage pour l’instant la Guinée (Conakry), le Maroc et la Côte d’Ivoire. Notre ambition c’est de s’internationaliser.