Dans le mille !
La belle histoire de Ben & Flo. Entre sport, vintage et événementiel.
C’est une aventure entrepreneuriale qui fait rêver et qui donne des idées. Il s’appelle Benjamin Clerget. Sa passion, c’est le sport. Il en fait son métier chez Decathlon. Son temps libre, il le passe à chiner des battes, des gants de base-ball, des sacs de boxe et surtout des vieux ballons de rugby. En 2014, en week-end à Londres avec sa compagne Florence, il en achète un aux puces de Camden. Il va le revendre sur Leboncoin. « Au départ, je voulais le garder, puis j’ai décidé de le mettre en ligne pour voir s’il y avait des acheteurs potentiels. Il est parti, en quelques minutes, pour le double du prix ! » Du coup, il récidive, achète, vend. « Certaines pièces sont montées jusqu’à 8 000 euros et, la plupart de temps, je doublais ma mise ».
En 2020, Benjamin Clerget décide de sauter le pas. Il quitte Decathlon et crée son entreprise Ben & Flo. A côté de l’achat/revente, il s’associe à des artisans pour reproduire des articles de sport vintage. « A l’inverse de mes confrères qui utilisent le tannage chrome, j’ai misé sur un cuir épais et un tannage végétal, ce qui donne aux ballons un aspect brut et rugueux ». En phase avec sa fibre écolo, il les propose sur un socle en chêne massif et rénove aussi lui-même certaines pièces dans son garage de Meurthe-et-Moselle. Depuis deux ans, Ben & Flo s’est aussi diversifié dans l’évènementiel, propose sa propre ligne de produits en marque blanche, et réalise un chiffre d’affaires de 300 000 euros, dont 30% à l’international. Reste que l’heureux entrepreneur n’entend pas pour autant appuyer sur l’accélérateur. « Nous pourrions facilement atteindre le demi-million d’euros de chiffre d’affaires, mais à quel prix ? J’ai envie d’avoir du temps pour ma famille, de m’occuper de mon potager, de faire du sport, d’aller à la pêche ». Inspirant, non ?