El Mordjene Cebon victime du buzz ?
L'interdiction de vente de la pâte à tartiner provoque l'indignation de ses fans.
Ce fut un embrassement sur les réseaux sociaux. Un buzz. La pâte à tartiner algérienne El Mordjene Cebon, disponible en France depuis plusieurs mois, vient d'être interdite de vente par l'Union européenne, provoquant la colère de ses (nombreux fans. Texture "incroyable", "une tuerie", "très, très bon" sur Tik Tok, les influenceurs ne tarissent pas d'éloges sur cette pâte à tartiner qui s'arrache à des prix bien supérieurs à ceux du marché. Plus de 10 euros le pot. "Des images de palettes pleines de ce produit crémeux circulent sur les réseaux, indiquant chez quel petit épicier la fameuse pâte est disponible" précise l'AFP. El Mordjene Cebon n'a pas droit de cité sur le territoire européen, "l'Algérie ne remplissant pas l'ensemble des conditions nécessaires pour permettre à un pays tiers d'exporter vers l'Union européenne des marchandises contenant des produits laitiers destinés à la consommation humaine dans le respect des exigences européennes en matière de santé animale et de sécurité sanitaire des aliments", a expliqué le ministère de l'Agriculture français à l'AFP. Une enquête a été ouverte "afin de déterminer les mécanismes de contournement qui ont pu permettre jusqu'à présent la mise sur le marché de cette marchandise", a ajouté le ministère. "J'ai galéré à l'avoir mais, franchement, j'espère qu'ils vont la remettre en France et en Europe", dit l'influenceur Benoit Chevalier, qui compte plus de 11 millions d'abonnés sur Tik Tok. Seul Carrefour a manifesté pour le moment son intention de la mettre en vente. Il a expliqué lundi à l'AFP "espérer pouvoir la commercialiser au plus vite (...) dans le respect de la réglementation européenne relative à l'importation des produits alimentaires". En France, le leader du secteur est de loin le Nutella, produit par l'italien Ferrero, qui détient plus des trois quarts du marché des pâtes à tartiner chocolatées en grandes surfaces, selon des données de la fédération du secteur (FCD). C'est d'ailleurs "l'hégémonie du Nutella sur le marché européen qui a provoqué la décision de l'Union européenne", affirme le président de l'association algérienne de protection des consommateurs (Apoce) Mustapha Zebdi. De son côté le groupe italien a répondu ainsi "Ferrero réfute l’information circulant quant à sa potentielle implication dans l’interdiction de la commercialisation en France d’un quelconque produit. Seules les règles fixées par l’Union européenne permettent d’autoriser ou non la commercialisation des produits de grande consommation en France comme dans le reste du continent".