Beaucoup plus forts en chantant (enchantés)
De ritournelles en tubes, la publicité n’en a pas fini d’explorer le pouvoir de la chanson. Celui qu’elle a d’accompagner un récit et un message. On a été touché par la grâce de la voix d’Aliocha Schneider, « À quoi ça sert d’être ensemble, si on n’est pas ensemble ? », si parfaitement collée aux images du film SNCF Connect. On a adoré qu’Intermarché nous surprenne avec « L’amour, l’amour, l'amour, dont on parle toujours » et sa bande d’adolescents.
Ce n’est pas la même chanson virevoltante et primesautière que celle des années 1980, celle d’un Richard Gotainer, qui célébrait Belle des champs ou fêtait les fruits d’un Banga rythmé. Mais, finalement, l’objectif est le même : chanter pour émouvoir, réveiller nos mémoires et nos souvenirs, inscrire le message et les images dans nos esprits. C’est la puissance de « l’Hymne à l’amour » d’Édith Piaf dans la publicité Lacoste, la parfaite évocation de ce qui nous rassemblera éternellement : la passion, la colère, l’amour, la tendresse, bref, les sentiments… C’est un « We are the champions », habituellement triomphal, qui nous rappelle honteusement que nous sommes, en France, les recordmen du monde de l’abandon d’animaux. Tout est beaucoup plus fort en chansons.
C’est ce que nous nous sommes dit quand la Fédération Française de Cardiologie a souhaité célébrer ses 60 ans. Il fallait fêter la vie, le chemin parcouru, l’engagement de tous ceux qui sont investis au quotidien : bénévoles, salariés, donateurs, testateurs, partenaires, professionnels de santé… Il fallait avant tout leur dire merci et faire passer un message pour l’avenir et la prévention des maladies cardiovasculaires (80 % sont évitables). L’objectif était aussi de mieux faire connaître l’association à un plus large public. Alors plutôt qu’une commémoration, une exposition, un livre souvenir – des actions de communication attendues pour un anniversaire –, une idée, différente, est venue. Celle de s’associer à un artiste, de créer un hymne, de le faire chanter à tous ceux qui sont engagés auprès de la Fédération française de cardiologie.
150 personnes sont arrivées dans le très beau studio d’enregistrement de la Seine Musicale, excitées et émues. Et pendant plus de trois heures, elles ont uni leurs voix, portées par l’envie de donner le meilleur. Elles ont chanté « Un cœur », une chanson écrite, composée et arrangée par Vianney au tempo du son régulier et profond des battements du cœur.
Elles étaient debout, fières et ultra-motivées ! C’était certain, c’est confirmé, chanter c’est bon pour rassembler, pour communiquer, c’est bon pour les cœurs et pour le cœur, « un cœur qui danse encore, un cœur qui chante encore ». Avec les équipes, avec Vianney, la Fédération française de cardiologie, il s’est passé quelque chose d’absolument unique. Pour en garder le souvenir, pour propager l’énergie de ce moment, pour diffuser les messages de l’association, un clip a été produit. Il totalise 800 000 vues sur You Tube, il a été partagé des centaines de fois et commenté tout autant : « Il a fallu que mon cœur soit atteint pour me rendre compte qu’un cœur joyeux est véritablement un bon remède », « Bravo ! Le sourire de tous et de toutes suffit. C’est un délice » … Dans un même dispositif on a réuni des valeurs, un événement, de l’audience et de la visibilité pour améliorer la notoriété de la FFC.
Si vous avez envie de chanter, quels que soient l’occasion, la raison, l’objectif, faites-le à pleins poumons. Ça fait du bien à la communication et à tous ceux qui participent et unissent leurs voix. Ils s’en souviendront longtemps. Et le message passera avec encore plus de force.
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