Dimitri Pavlenko, “chef de gare” à Europe 1
À cette heure-ci, Dimitri Pavlenko prépare déjà sa matinale de demain. Rencontre avec celui qui réveille les auditeurs d'Europe 1.
Après la rencontre avec David Abiker, notre série sur les hommes et les femmes qui réveillent la France se poursuit.
À cette heure-ci, vers 18h-18h30, Dimitri Pavlenko commence sa conférence de rédaction du soir. Depuis trois ans, il est à la tête de la matinale d’Europe 1, un rendez-vous qui demande “de la rigueur”. Accompagné de ses confrères, il fait le point sur les sujets de sa matinale : "je ne découvre pas les sujets, je vois le travail finalisé de la journée". Les chroniques du lendemain sont généralement envoyées dans la soirée. “Je suis aussi un chef de gare, pour moi la ponctualité est très importante, le matin est un moment de vie particulier : tout va vite.”
Le journaliste est un habitué des médias. Il est passé par France Bleu Île-de-France, Sud Radio, la chaîne Télé Toulouse, TF1, LCI ou encore France 2. Mais depuis le début de sa carrière professionnelle, Europe 1 est son rêve. Le principal intéressé l’affirme : “arriver à Europe 1, c'était comme se glisser dans des chaussons”. Le journaliste est démarché par la radio du groupe Lagardère, alors qu’il travaille aux côtés de Guillaume Durand à la matinale de Radio Classique. “Lorsqu’ils me l’ont proposé, je n’ai pas hésité longtemps, j’étais heureux et flatté.” Il succède à Matthieu Belliard.
La famille Europe 1
La journée, il “n’arrête jamais” ou juste le temps de faire une sieste. De la rigueur oui, mais aussi de la bonne humeur. Le journaliste insiste sur la bonne ambiance et la complicité installée au sein de son équipe. Cette dernière est constituée entre autres d'Anissa Haddadi, Sonia Mabrouk, Gaspard Proust, Philippe Val et Olivier de Lagarde. “Nous voulons faire sentir à nos auditeurs la chaleur de la famille Europe 1”. Au-delà de l’équipe de la matinale, Dimitri Pavlenko explique avoir des échanges permanents avec l’ensemble des voix de l’antenne comme Sophie Davant et Pascal Praud.
Lorsqu’il arrive à Europe 1, Dimitri Pavlenko apprend les “réalités d’une radio privée, et notamment celle du financement. “J’avais la pression de réussir le challenge de remonter les audiences d’Europe 1 face à des concurrents” Pour l’instant, pari réussi : la radio gratte progressivement des parts d’audience.
Une vie "assez banale"
Le quarantenaire a une affinité particulière pour le son. Dès l’âge de 8 ans, il est un auditeur régulier de la radio. Il commence par la station lyonnaise Superloustic, fondée en 1987, dédiée aux enfants des années 80/90. Dimitri Pavlenko se met ensuite à “écouter beaucoup” l’antenne dédiée au rap et au r’n’b, Skyrock. “Puis assez vite, j’ai découvert Europe 1, la ligue 1 de la radio.” Il apprécie son ton, sa chaleur et la qualité de son.
Assez discret sur sa vie privée, Dimitri Pavlenko dit avoir “une vie assez banale, j’ai le temps d’aller promener mes deux chiens à la forêt, ces moments me permettent de me recentrer”. Marié et père de deux enfants, il ajoute "le boulot est intense, mais je n’ai pas l’impression d’être déséquilibré".