Club des D.A : "moi président" du jury Branding Design - Etienne Mineur

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Étienne Mineur est le co-fondateur et directeur de création des éditions Volumiques - une maison d’édition ainsi qu’un studio de conception et de développement de jeux, jouets et de livres, basé sur “la mise en relation du tangible et du numérique”, dont le principal axe est le papier. À côté de cela, il enseigne entre autres aux Gobelins, à l’École Camondo et à la HEAD (Genève). Après avoir interrogé les présidents de jury communication craft image (Thomas Lelu), production film (Hélène Daubert) et étudiants (Gilles Fichteberg), nous clôturons cette série d'interviews avec Étienne Mineur, président du jury brand design de cette 54e édition du Club des D.A - dont la cérémonie de remise des prix aura lieu ce mercredi 14 juin à la Cité de la musique - Philharmonie de Paris. 

Est-ce que quelque chose vous a surpris cette année ? 

Étienne Mineur : Il y a eu de bonnes surprises, avec des projets aux envergures très différentes. Nous avons pu retrouver des travaux vraiment gigantesques construits sur plusieurs années, se retrouver aux côtés des petits projets plus ponctuels, pensés en quelques mois. Mais c’était intéressant et cela a évidemment généré un bon nombre de discussions. Il y avait également des approches radicalement différentes, même dans la vision de voir le métier. C’était parfois compliqué de juger, mais il était intéressant de comprendre les contraintes qu’avaient les agences.

Les débats étaient intéressants ? 

Étienne Mineur : Très ! On s’est rendu compte de plusieurs choses. Par exemple, des fois, ce n’est pas toujours le résultat qui est récompensé, mais le chemin parcouru d'une agence pour aboutir à un projet - c'est un point important qu'il fallait prendre en compte.

Fait aussi constaté : l'importance de l'adaptation. En effet, lorsque l'on travaille pour une marque mondiale ou un projet qui se veut représenter des gens diversifiés, il est intéressant de se demander comment arriver à faire une charte qui va s’adapter à la culture d'un autre pays ou d'une autre population. C’est une approche que les gens ne voient pas forcément - par exemple, des couleurs utilisées chez nous ne vont pas coller culturellement avec d'autres pays, pareil pour les chiffres, etc. Je pense que les chartes graphiques de grandes marques vont devoir s'adapter - et ça, les outils numériques vont permettre de le faire de plus en plus facilement ! 

Sur les 15 projets en shortlist (parmi les 38 inscrits), est-ce que vous avez détecté une « tendance » dans le branding design cette année ?

Étienne Mineur : En police de caractère, il n’y avait que des typographies linéales, très fortes et structurées (bold, black, helvetica). Côté couleurs, on est sur des aplats assez francs et impactants, et non pas sur des dégradés.

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