Climat, empathie, égalité et inclusion : les attentes de la GenZ en entreprise
Quels sont les critères de choix d'une entreprise pour la GenZ (18-25 ans) ? Pour le savoir l'agence Lewis, soutenue par l’association HeForShe (ONU Femmes), publie une étude démontrant qu'aujourd'hui, 4 jeunes sur 5 (81% de la Gen Z) travailleraient pour une entreprise qui partage les mêmes engagements et valeurs. L'occasion également de comprendre quel sera le (bon) management de demain; capable de répondre à leurs attentes et à peine lancés dans la vie active.
Quels valeurs faut-il promouvoir au sein d'une entreprise ? Quelles sont les attentes de la GenZ vis-à-vis des entreprises et du management et surtout, de leurs collaborateurs aînés ? Tant de questions auxquelles tente de répondre Lewis, l'agence mondiale de communication intégrée, autour d'une étude réalisée en soutien du mouvement mondial HeForShe, en amont de son sommet 2021. Et parmi les grandes tendances qui s'en dégagent, principalement le respect de valeurs inclusives : l'égalité des sexes et la diversité, aux dires des jeunes actifs (18-25 ans). Ainsi, si l'entreprise choisie par le candidat ou la candidate ne répond pas à ses attentes, elle ne servira pas sa cause. Et perdra, potentiellement, de son attractivité ou des points (marque employeur). Un constat notamment formulé par Chris Lewis, président directeur général de Lewis : "La nouvelle génération arrive rapidement sur le marché du travail et elle veut être entendue. Il est clair que la génération Z donne la priorité aux valeurs avant tout - les entreprises qui ne comprennent pas ou ne reflètent pas cela se retrouveront à lutter pour attirer et retenir les meilleurs talents."
Comme l'indique l'enquête, seuls 19 % de cette tranche de la population travailleraient aujourd’hui pour une entreprise qui ne partage pas leurs valeurs. Les autres en revanche, aspirent à être compris dans leur société, juste après avoir pris en compte une possible opportunité de développement personnel (facteur en tête des sondages). Autres critères pour apposer sa signature sur le contrat : le respect de l'employeur en matière d'égalité des sexes, de la lutte contre le réchauffement climatique, de la diversité et de l'inclusion; des causes toutes identifiées comme essentielles pour ces jeunes aspirant à un monde meilleur, solidaire et empathique. Mais concrètement comment tout cela peut-il s'appliquer en interne ? Et quel impact le non-respect de ces causes peut-il avoir sur l'image et/ ou le développement d'une entreprise ?
Toujours selon l'étude, 67% des répondants pensent que les valeurs de l'entreprise sont plus importantes que le président directeur général / dirigeant. Preuve en est que c'est avant tout l'ambiance et l'intégration des collaborateurs et collaboratrices qu'ils prônent, plutôt que la sécurité financière de la société ou la performance individuelle. De même, 41% des sondés envisagent de travailler pour une entreprise qui n'est pas encore inclusive, mais qui aurait un solide programme de diversité, d'équité et d'inclusion établi pour l’avenir.
Quant à la question des opportunités de carrière, ils sont 46 % à avoir déclaré que, si deux candidats avaient les mêmes qualifications, ils seraient favorables au candidat qui amènerait plus de diversité au sein de l'entreprise. Dernier pilier sur lequel repose l'enquête, le rôle du leadership pour la diversité et l’inclusion. En effet, pour être moteur de changement, c'est à la direction générale de l'entreprise de faire le premier pas et de diriger les efforts pour mettre en place de bonnes mesures/règles de respect en ce sens. Autre donnée importante : ils sont plus nombreux à se tourner vers le secteur privé, que le secteur public, avant de s'orienter vers une start-up (tous pays confondus).
Du côté des jeunes actifs, les chiffres à ce sujet sont probants : ils et elles attendent de leurs services internes, tels que les relations humaines (35%) et les directions générales (29%) d'importantes prises de consciences. Les qualités clés pour y parvenir ? Etre aux côtés d'un PDG visionnaire (37%), déterminé (35%) mais aussi capables de faire preuve d'empathie (33%). Sans oublier qu'en matière d'impact social, 41% des personnes interrogées pensent que les PDG devraient être jugés en fonction de leur engagement à résoudre des problèmes sociaux. "Cette étude montre à quel point les programmes d’inclusion et diversité sont importants pour la prochaine génération. Il est clair qu'il incombe aux dirigeants d'aujourd'hui de prendre des engagements clairs sur la manière dont ils feront progresser ces sujets fondamentaux. En ignorant les questions sociétales, ils ne parviendront pas à se connecter avec la grande majorité de cette génération", ajoutera Edward Wageni, responsable mondial de HeForShe.
A noter qu'en France, les causes les plus défendues par les 18-25 ans sont l'engagement pour le climat (37%)- la France étant le seul pays qui place cette cause en premier -, la diversité et l’inclusion (34%) et l’égalité des genres (31%). Aussi, si l'entreprise n'explique pas clairement les causes qu'elle soutient, cette dernière perdra de sa valeur affective aux yeux des futures recrues. 73% des sondés indiquent en ce sens ne pas vouloir s'engager dans une entreprise ne partageant pas ses valeurs sociétales. Et 41%, indiquer qu'un dirigeant devrait être évalué selon ses capacités à résoudre des problèmes sociétaux. 66% expliquent aussi qu'avoir un PDG ouvertement engagé auprès d’une cause, ne peut qu'être bénéfique à une entreprise. Néanmoins, pour une autre tranche de répondants (66%), ce qui importe le plus, c’est l’engagement de l’entreprise elle-même, et non pas celle du PDG. Enfin, en ce qui concerne l'engagement social, ils sont 83% à penser que les entreprises peuvent en faire plus, et devraient s'investir davantage pour ces causes. Par conséquent, lors d’un entretien d’embauche, les 18-25 ans cherchent à en savoir plus sur les engagements de l’entreprise (32%). Et surtout, à se renseigner sur les efforts de cette dernière en matière d’inclusion, de diversité et d’égalité (28%).
Mais pourquoi tant d'engagement ? Pourquoi se sentent-ils aussi concernés ? Parce que les jeunes n'auront jamais été aussi connectés aux réseaux sociaux; véritables vecteurs des sujets d'actualité, qu'au cours de ces dernières années. Parmi les plateformes les plus plébiscitées pour s'informer, le document cite notamment Instagram, avec des influenceurs ambassadeurs de multiples causes ou bénévoles, Twitter, We Chat ou encore TikTok et YouTube et les médias (tv, presse).
Méthodologie : Etude soutenue par HeForShe est basée sur une enquête menée par l'équipe LEWIS Research and Insights pour comprendre les attentes de la Gen Z visà-vis de leur futurs employeurs. L'enquête a été menée du 8 au 19 avril 2021 et a recueilli les réponses de jeunes de la Génération Z (18-25 ans) aux États-Unis, Chine, Allemagne, France, Brésil, Australien, Inde, Singapour, Royaume-Uni, Mexique, Espagne, Colombie et aux Pays-Bas. 3 Au total, 2 600 personnes ont été interrogées et la marge d'erreur globale est de 1,92% avec un intervalle de confiance de 95%. Les répondants ont été sélectionnés par OpinionRoute.