Freelance un métier pour les jeunes diplômés.e.s !

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En France, le nombre de personnes se lançant dans des études supérieures ne cesse de croître d’année en année. La hausse se maintient d’ailleurs depuis 10 ans, et 2,73 millions d’étudiant.e.s ont été comptabilisé.e.s à la rentrée 2019-2020. C’est plus de 234 000 personnes qui ont rejoint, en l’espace de 5 ans, les bancs de la faculté, des classes préparatoires parmi tant d’autres options !

Résultat : le nombre de jeunes diplômé.e.s augmente également, prêt.e.s à investir le marché du travail, à vivre leurs premières expériences professionnelles.

Et face à un contexte économique particulier, un poil inquiétant, les entreprises deviennent de plus en plus frileuses face au recrutement. Une solution se profile alors pour les jeunes : devenir freelance.

Certaines professions et secteurs d'activité permettent d’ailleurs extrêmement bien de devenir travailleur.euse indépendant.e. Notamment les métiers du digital, tels que les développeur.e.s, chef.fe.s de projet, designers, rédacteur.rice.s, etc. Mais également tous les métiers de consultation et ceux dits libéraux.

Mon premier emploi : je suis jeune diplômé.e et je vais le créer !

Pas toujours évident de chercher une première expérience et de faire face à un monde du travail qui embauche peu, et des offres de salariat rares, vite prises d’assaut par des milliers de nouveaux.elles diplômé.e.s à la recherche d’un emploi. De l’occasion de devenir rapidement actif.ve, et mettre en application toutes les notions que l’on a accumulées et intégrées pendant des années.

Alors, confronté.e.s à une réalité économique que l’on n’avait pas vraiment envisagée, qui peut contrarier le projet professionnel que l’on avait en tête, le freelancing apparaît comme une belle porte d’entrée vers un monde professionnel qui continue tout de même de tourner. Vers des entreprises qui ont toujours des besoins, des projets, des idées à faire mûrir et auxquelles donner vie. Avec un budget restreint, trop serré pour envisager d’embaucher une personne en poste fixe et de prendre en charge les frais qui vont avec, les chef.fe.s d’entreprises incluent davantage les auto-entrepreneur.e.s dans leurs plans.

C’est également une façon d’accumuler de l’expérience, de toucher à de multiples secteurs et missions et d’augmenter son employabilité. Tout en appréciant la relation-client sous un angle nouveau, et en affinant son choix de vie professionnelle.

Peut-être que cela ne sera qu’un passage, un premier pas en tant qu’actif.ve, le temps de trouver une autre option.

Les personnes qui se lancent dans une micro-entreprise (notamment) sont souvent peu informées, suivies et aidées.

Nouveau.elle diplômé.e : les premières étapes pour travailler à son compte

Comment devenir freelance ?

Tout commence par des démarches administratives, et le choix d’un statut juridique : quelle forme d’entreprise dois-je choisir ? Quel sera mon statut d’auto-entrepreneur.e ?

Tout dépend premièrement du projet, de la taille de l’entreprise qu’on envisage, s’il s’agit d’une création ou d’une reprise, etc. Et bonne nouvelle : la création d’entreprise, elle, est gratuite !

Pour lancer une entreprise, c’est très simple ; rendez-vous sur le site de l’URSSAF, pour faire, en ligne, la demande de création d’entreprise.

C’est sur ce même site que l’on déclare chaque mois ou trimestre son chiffre d’affaires (même s’il est de 0 euro), et paie les cotisations sociales qui en découlent. Leur taux dépendra de l’activité́ choisie.

D’ailleurs, en parlant de cotisations, comment bénéficier de l’Acre ? Elle peut permettre de réduire ses charges sociales pendant 12 mois. La demande se fait soit lors de son dépôt de dossier de création d’entreprise ou de reprise, soit jusqu’à 45 jours après ce fameux dépôt.

Enfin, une fois que les papiers sont faits, que l’aventure est prête à commencer, il faut faire      de l’organisation une alliée proche. Elle sera très utile. Un tableau de bord clair et dédié à chaque tâche de son entreprise est recommandé (sur Notion ou Trello par exemple). Et il ne faut pas négliger sa protection sociale, c’est primordial de penser à une bonne mutuelle. Contrairement à ce que l’on peut entendre, la gestion administrative n’est pas un monstre, il suffit de savoir l’appréhender : choisir un logiciel de facturation (comme Henrri, gratuit, pratique, rapide), pour suivre ses devis, relances, factures peut être un gain de temps par exemple.

Officiellement à la tête d’une entreprise, c’est parti pour une vie plus libre !

Place au travail, mais avant tout, il faut définir la spécialisation et les missions. C’est important de créer une hiérarchie, qui permettra d’identifier lesquelles mettre en avant en priorité et lesquelles envisager ou refuser si l’occasion se présente !

Maintenant, les tarifs sont à définir. Cette étape aurait pu arriver plus tôt, dans la partie administrative, mais elle peut également dépendre d’une prestation à l’autre, selon le niveau d’expérience ou les outils utiles. Il ne faut pas oublier de prendre en compte les charges fixes mais aussi le matériel, les abonnements professionnels, les potentiels déplacements : l’objectif est bien sûr d’être rentable !

Comment fixer son taux journalier (TJM) quand on est freelance ?

Il se définit comme le montant moyen de la rémunération que devra verser le client à un freelance ou à un travailleur indépendant par jour de travail. La fixation du taux journalier moyen est une opération très délicate. En effet, le prix proposé ne doit pas faire fuir les clients tout en restant à la hauteur de la qualité de la prestation.

Il y a plusieurs types de freelances : celles et ceux qui facturent au temps travaillé (à la journée, demi-journée, heure), et celles et ceux qui font des forfaits.

Est-ce qu’il ne serait pas l’heure de décrocher une mission ?

Pour cela, il faut identifier les supports sur lesquels se présenter et se rendre visible quand on est freelance : à commencer par utiliser le réseau existant pour développer son auto-entreprise. Ne pas penser qu’il est faible, c’est faux. Nous avons tous.tes une sphère proche, déjà̀ engagée, qui croit souvent en nous et qui veut nous aider. Et c’est un super point de départ ! Car un message a vite fait de passer de bouche en oreille et arriver dans celle d’une personne intéressée. Alors, il ne faut pas hésiter à parler de son entreprise autour de soi, auprès de ses communautés (physiques et digitales) existantes, pour lancer sa notoriété́.

Les réseaux sociaux ! LinkedIn, Instagram, Facebook, Twitter, Pinterest, YouTube… : toutes ces plateformes sociales peuvent être utiles pour créer un profil professionnel, trouver des missions. Car une chose est sûre : il est bien plus simple de convertir une personne déjà̀ séduite qu’une qui ne vous connait pas du tout. Il serait donc dommage de les laisser de côté́. De plus, les réseaux sociaux sont un bon moyen de présenter ses réalisations, ses idées, son expertise et de créer du lien avec des prospects. !

Enfin, pour mettre en avant ses prestations et son univers, il est bien sûr possible de créer son propre espace, personnalisé, par le biais d’un site internet dédié́ ! Le web est une toile, pour mener ses objectifs à bien !

Voilà déjà quelques clés pour entrer dans la vie active en créant son premier poste, il ne reste plus qu’à se lancer !

(Les tribunes publiées sont sous la responsabilité de leurs auteurs et n'engagent pas CB News).

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