Vmarseille va cesser sa parution
Le magazine Vmarseille, lancé en début d'année par cinq jeunes journalistes qui avaient fait le pari du papier face au web, est contraint de cesser sa publication, faute d'avoir atteint l'équilibre financier, a annoncé jeudi la rédaction. "Onze mois après sa naissance et autant de numéros, l'histoire de Vmarseille s'arrête", écrit l'équipe dans un communiqué, expliquant que "le mensuel n'a pas réussi à atteindre l'équilibre financier indispensable à sa survie".
En cause, est-il précisé, "le manque de ressources publicitaires" qui a pesé sur la rentabilité "malgré des résultats encourageants". Les journalistes, moyenne d'âge 23 ans, se félicitent de l'accueil reçu par le titre sur le territoire, "avec une base solide de 2 500 acheteurs par numéro (au prix de 3,50 euros), pour environ 400 abonnés en décembre 2013". Pour lancer leur magazine, ils avaient fondé une Société coopérative et participative (Scop) avec 17 000 euros en poche, et étaient donc chacun propriétaire à part égale de l'entreprise. "On est super fier des ventes, mais la publicité nous a manqué et on n'a pas réussi à se payer, on a vécu sur nos économies personnelles et le chômage et on arrête avant de s'endetter", a expliqué à l'AFP Raphaël Tual, l'un des membres de l'équipe, qui se dit "un peu déçu, mais sans regrets". Des investisseurs ont été contactés dans la région, en vain, raconte-t-il, déplorant "un contexte vraiment difficile pour la presse". Prochain objectif : "retrouver un boulot".Au sommaire du onzième et dernier opus de 80 pages, "Ville Rock", qui sort vendredi en kiosques et librairies: une enquête sur "la vivacité de la scène rock", la découverte d'un quartier sensible du sud de la ville ou encore la croisade de trois élus UMP en campagne sur des terres socialistes en vue des municipales.
