Cédric O veut rétablir « la peur du gendarme » sur internet

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Il faut « rétablir la peur du gendarme » sur internet, en permettant notamment à la justice et à la police d'intervenir plus rapidement en cas de violation de la loi en ligne, a estimé lundi le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O, après l'affaire Griveaux. « Il y a en ligne une quasi-impunité » a regretté Cédric O sur France Info, qui l'interrogeait sur les leçons à tirer du retrait de Benjamin Griveaux de la course à la mairie de Paris à la suite de la diffusion de vidéos intimes.

« Aujourd'hui, on considère communément que ce qui est en ligne c'est moins grave que ce qui est commis dans la vraie vie. Il faut inverser la logique », a déclaré le secrétaire d'Etat. L'Etat réagit en ce moment avec de nouveaux dispositifs comme le dépôt de plainte en ligne et la création d'un parquet spécialisé dans le numérique, a expliqué Cédric O. « Aujourd'hui, quand vous avez 100, 1.000 injures antisémites ou homophobes, la justice a du mal à aller les chercher dans la temporalité qui est celle d'internet », a-t-il expliqué.

« Si vous jugez quatre mois plus tard, ça ne sert à rien donc nous devons mettre à jour nos processus judiciaires - ce n'est pas qu'un problème français c'est un problème dans le monde entier », a-t-il dit. Le gouvernement français discute également avec Bruxelles et avec les Américains de la question d'une meilleure régulation des réseaux sociaux, a-t-il ajouté. « Nous sommes efficaces » sur le retrait de contenus liés au terrorisme et à la pédopornographie, mais « nous sommes peu efficaces sur des dérives un peu moins graves » comme celles du cyber-harcèlement, a-t-il estimé.

Les réseaux sociaux comme Facebook sont des « acteurs systémiques et structurants pour nos économies, nos démocraties ». « Ils doivent se voir appliquer une supervision, un contrôle systémique », a-t-il ajouté, en laissant entendre qu'une première étape se ferait au niveau européen. « Nous avons spécifiquement discuté de cela » avec les commissaires européens Margrethe Vestager et Thierry Breton il y a deux semaines, a-t-il indiqué.

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