Lagardère Entertainment va céder sa branche animation

Lagardère Entertainment, filiale de production audiovisuelle du groupe Lagardère, a décidé de vendre sa branche animation Genao Productions à ses dirigeants Boris Hertzog et Sandrine Nguyen, qui vont créer leur propre structure, a indiqué à l'AFP son président Takis Candilis. "Nous avons décidé de nous désengager de cette activité où nous ne sommes pas leader pour mettre nos moyens sur le flux (débats, émissions événements, magazines, documentaires, captation de spectacles...) et la fiction, où nous sommes n°1 français", a-t-il expliqué lors d'une visite au Mipcom (marché international de la production audiovisuelle) à Cannes. "L'animation représentait moins de 10% de notre activité, avec un chiffre d'affaires de moins de 10 millions d'euros. Sur les 1 500 heures que nous produisons par an, il y avait environ 30 heures d'animation", a-t-il précisé. "Tant que les chaînes étaient puissantes dans ce domaine, il existait un vrai marché en France, aidé par les pouvoirs publics et le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée). Mais aujourd'hui les programmes jeunesse se concentrent de plus en plus dans des chaînes spécialisées, comme Gulli, qui ont des capacités de financement bien moindres que les chaînes traditionnelles. Les financements (dans ce domaine) se raréfient car ils se concentrent", a-t-il expliqué.

Des acquisitions dans les mois qui viennent

Autre raison pour Lagardère de renoncer à l'animation, des cycles de production qui sont beaucoup plus longs que pour ses autres programmes. "Il faut deux ou trois mois pour produire un programme de flux, un à deux ans pour la fiction mais 5 ans pour l'animation", a-t-il souligné. Lagardère Entertainement s'était lancé dans l'animation il y a 5 ans. En revanche la filiale du groupe Lagardère qui chapeaute déjà une vingtaine de sociétés de production, va procéder à "des acquisitions dans les mois qui viennent", et plutôt dans la production de flux, où le groupe souhaite "se renforcer". Hors animation, Lagardère Entertainment répartit pour l'instant son activité entre fiction (à 65%) et flux (35%). "L'année 2013 est difficile car nos clients principaux ont des difficultés, dont les chaînes du service public avec qui nous travaillons beaucoup. Mais nous avons trouvé de nouveaux formats qui se révèlent des succès. Il y a trois ans nous produisions surtout des fictions de prime time de 90 minutes. Aujourd'hui nous faisons des coproductions internationales, comme les Borgia, des programmes courts ("Pep's", "Nos Chers Voisins") et de la "scripted réality" (fiction du réel)".

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