Didier Porte fait sa pub... sur le dos de la pub

L’humoriste Didier Porte, chroniqueur à RTL et Mediapart, signe dans "le Monde" daté d’aujourd’hui une tribune où il raconte « comment (il) a fini par refuser un jackpot de 340 000 euros », en déclinant la proposition d’une agence de pub qui l’invitait à prêter sa voix à une campagne radio pour Peugeot.

S’il n’a pas longtemps hésité - « pas question pour moi, par principe, écrit-il, de collaborer à cette odieuse entreprise de décervelage collectif que constitue la publicité »-, il s’est quand même enquis du montant du cachet : « 340 000 euros (négociables à 400 000-NDLR) pour une vingtaine d’heures de travail effectif dans l’année. 20 000 euros de l’heure. Même Alain Minc ne touche pas autant pour aider ses clients à choisir entre deux erreurs stratégiques majeures ».

Poursuivant un peu plus loin : « Peugeot licencie à tour de bras (…) et ils sont prêts à lâcher 400 000 boulards à un gauchiste pour une poignée de spots radio à la con ! Ah, elle est bien gérée, la boîte ! ». L’humoriste ne s’offrirait-il pas là un petit coup de pub sur le dos de la pub ? Oui ! Et il l’assume : « je me fais effectivement mousser, puisque de toute façon, je n’avais pas le choix. Si j’avais accepté cette proposition, mon public m’aurait immédiatement lâché en rase campagne (de pub) ». Pas sûr que cette anecdote de l'ancien journaliste de Culture Pub fasse beaucoup rire chez Peugeot, ou dans l'agence historique, BETC (Havas).