Léoda Esteve nommée directrice générale de Marcel
En attendant un quatuor, voici un nouveau trio à la direction générale de Marcel. Léoda Esteve devient en effet directrice générale de l'agence aux côtés de Blandine Mercier et de Benjamin Taïeb. Après le trio de co-présidents annoncé début octobre (ndlr : Youri Guerassimov, Gaëtan du Peloux, Pascal Nessim) et le départ de Charles Georges Picot pour New-York, ça bouge dans le 11ème arrondissement de Paris. Léoda Estève, co-directrice du planning avec Sarah Lemarié et directrice du new business depuis trois ans, avoue avoir dit "oui tout de suite" quand Charles Georges-Picot et Pascal Nessim lui ont proposé ce poste qu'elle "n'avait pas demandé". C'est une pure stratège avec une "appétence pour la compétition. Le new business c'est de la stratégie dans la stratégie. Ce qui me passionne c'est qu'ici on imagine des stratégies créatives actionnables" dit elle sans ciller. A son palmarès : Kiehl’s, Lidl, Betclic, Coach ou encore Orangina. Elle conserve, dans son nouveau périmètre, le planning. Une évidence. "Ce poste va me permettre de faire grandir la marque que j'aime le plus : Marcel". Ses propos sont pesés et sans filtre.
Car entre l'agence et elle c'est "une histoire". De plus d'une décennie. Stagiaire, recrutée par Nicolas Lévy, en 2012. Deux ans à Londres chez Grey de 2016 à 2018 pour acquérir de la "méthode" avant de revenir à l'agence. "J'ai, dès mon arrivée, pu réfléchir et proposer mes idées à Anne de Maupeou et Youri Guerassimov" raconte-t-elle "c'est vrai que ça a eu un certain retentissement...C'était mon premier brief et j'avais 23 ans"... Elle parle de la campagne des "Fruits et légumes moches" d'Intermarché. Suivent notamment "Sugar Detox", la saga Meetic "Start Something Real", les campagnes "Écouter ça change tout" de Spotify en France ou encore le repositionnement de Transavia. Elle connaît l'agence et les clients sur le bout des neurones et l'une de ses ambitions est de "représenter l'agence. De défendre la valeur des métiers en agence. De raconter notre énergie créative aussi". De faire, encore et toujours de la pédagogie, auprès de certains annonceurs qui ne "mesurent pas la valeur de notre industrie". Son post sur les réseaux sociaux le 12 avril dernier - baptisé "La claque" - au moment de la compétition Spotify a fait grand bruit. "Il ne s'agissait pas de faire du buzz. De clasher avec l'agence qui a remporté la compétition. Un pitch défensif c'est dur. Je me suis sentie responsable et j'étais déçue. Mais quelques mois plus tard, je suis heureuse de sa répercussion...Il faut parler de la crise de confiance dans nos métiers. Nous n'aspirons pas à travailler en mode Far West".