Laurence Bloch quitte Radio France

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Laurence Bloch, ancienne directrice de France Inter dont elle a fait la première radio du pays, va quitter Radio France après 50 ans de carrière, a-t-elle indiqué jeudi sur le réseau social X, confirmant une information de Télérama.

Une "autre vie m'attend mais je ne vous oublierai jamais et je défendrai la radio toujours, où que je sois", a écrit Mme Bloch, 71 ans, qui est depuis 2022 directrice des antennes et de la stratégie éditoriale du groupe public. "Radio France te doit tant (...) Merci pour ces 50 années, pour ton audace, ta modernité et ton engagement sans faille", lui a répondu sur le même réseau la PDG du groupe public, Sibyle Veil. Selon Télérama, Mme Bloch quittera ses fonctions à compter du 1er juillet pour "faire valoir ses droits à la retraite". Laurence Bloch est un pilier de Radio France, où elle travaille depuis la fin des années 70. Elle est surtout connue pour avoir été la directrice emblématique de France Inter de 2014 à 2022, date à laquelle elle a été remplacée par Adèle Van Reeth. Première femme à diriger Inter, Laurence Bloch est parvenue à faire bondir les audiences de cette station et à lui permettre de devenir en 2019 la première radio de France, aux dépens de RTL. Une place qu'elle n'a plus quittée depuis. Pour cela, Mme Bloch a rajeuni et féminisé l'antenne. C'est elle qui a installé Charline Vanhoenacker, Augustin Trapenard, Nagui ou encore le duo de matinaliers Nicolas Demorand/Léa Salamé. Ils avaient remplacé Patrick Cohen quand ce dernier était parti pour Europe 1 en 2017, au grand dam de sa patronne.

A l'inverse, Laurence Bloch a écarté de grands noms de la génération d'au-dessus, comme Daniel Mermet, Ivan Levaï ou Philippe Meyer. Elle avait succédé à la tête de France Inter à Philippe Val, dont elle était l'adjointe. Auparavant, cette femme frêle au caractère réputé vif avait longtemps été directrice adjointe d'une autre station de Radio France, France Culture. Son départ intervient au moment où le gouvernement mène un projet de fusion des entreprises de l'audiovisuel public, dont France Télévisions et Radio France. Il coïncide également avec la polémique autour de l'humoriste Guillaume Meurice, qui risque d'être renvoyé de France Inter pour des propos contestés sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

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