Gamescom : le plus grand salon du jeu vidéo ouvre ses portes au public

Jeux Vidéo

Plusieurs centaines de milliers de joueurs convergent vers Cologne où se tient jusqu'à dimanche la Gamescom, grand messe annuelle du jeu vidéo en Europe et occasion de tester les blockbusters de la fin de l'année. Des centaines de personnes se pressent depuis jeudi matin tôt devant l'une des entrées du Koelnmesse, où se tient l'événement, pour l'ouverture des portes. Certains déguisés en personnages de jeux vidéo ou de mangas, d'autres plongés dans leur Switch pour patienter. Nouvel épisode de la saga de chasseurs de monstres de Capcom prévu pour 2025, "Monster Hunter Wilds" fait partie des titres les plus cités par les fans. Fenja, 27 ans, confie être là pour tester "Inzoi", un simulateur de vie développé par le studio sud-coréen Krafton, et concurrent des "Sims". Les fans ont notamment l'occasion de poser leurs mains en avant-première sur des titres comme "Star Wars Outlaws" d'Ubisoft, prévu pour le 30 août, ou "Dragon Ball Sparking! Zero" de Bandai Namco, avant sa sortie le 8 octobre. Répartis sur une dizaine de halls immenses, plus de 1 400 exposants - incluant aussi bien des studios et des éditeurs que des boutiques spécialisées - sont réunis sur plus de 230 000 m2.

Près de 320 000 visiteurs s'étaient pressés l'an dernier dans les allées de la convention. Les organisateurs espèrent renouer cette année avec les chiffres de fréquentation pré-Covid, autour de 370 000 participants. C'est également la première édition du salon allemand depuis l'annonce en décembre de l'arrêt définitif de l'E3 de Los Angeles, qui n'a pas survécu à l'annulation de ses éditions durant la pandémie.

Blockbusters

Après une année 2023 riche en nouveautés, portée par des gros succès comme "Hogwarts Legacy" et "The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom", et dans l'attente du mastodonte "Grand Theft Auto VI" prévu l'an prochain, 2024 s'est montré plus timorée en termes de titres marquants. Mais la fin de l'année s'annonce plus enthousiasmante pour les joueurs, avec l'arrivée d'"Assassin's Creed Shadows" d'Ubisoft le 15 novembre et "Indiana Jones et le Cercle ancien" du studio Machinegames le 9 décembre. La soirée d'ouverture de la Gamescon mardi a également dévoilé de nouveaux titres comme "Borderlands 4" et "Mafia: The Old Country", prévus pour 2025.

Les deux géants japonais du jeu vidéo, Sony et Nintendo, font l'impasse sur le salon cette année, privilégiant des diffusions en ligne pour annoncer leurs nouveautés. Laissant le champ libre à Microsoft et sa Xbox, qui a promis "son plus grand stand à ce jour" sur le salon avec plus de 50 jeux présentés. Mais la Gamescon est aussi l'occasion pour des développeurs de tester leurs créations auprès du public. "C'est la première fois que nous montrons notre jeu lors d'un gros événement, avant sa sortie l'an prochain", affirme Marina Diez, venue présenter "The Berlin Apartment", du studio indépendant allemand BTF. "Je peux voir ce qui leur plaît le plus, et ce avec quoi ils ont du mal", explique la développeuse. "Ca nous aide à identifier les potentiels problèmes". 

"Festival de Cannes"

En coulisses, c'est une autre partie qui se joue: créateurs et éditeurs se rencontrent pour échanger, trouver un financement pour les uns, repérer un futur succès pour les autres. "C'est un peu l'équivalent du Festival de Cannes côté business", glisse David Rabineau, directeur du studio indépendant parisien Homo Ludens. Cet habitué constate que désormais "les budgets sont plus faibles" et les éditeurs, qui financent la production des jeux, plus sélectifs. L'enjeu est de taille, alors que l'industrie du jeu vidéo a connu une année difficile marquée par des fermetures de studios et des licenciements massifs. Selon le décompte tenu par le site Game Industry layoff, au moins 11 000 professionnels du secteur ont perdu leur emploi dans le monde sur les 7 premiers mois de 2024, soit déjà plus que pour toute l'année 2023 (environ 10 500).

À lire aussi

Filtrer par