L’Usine nouvelle revoit son offre « pour faire gagner du temps » aux lecteurs
Ce mercredi matin, Usine nouvelle propose une totale refonte de son offre. Ce n’est en effet pas une « simple évolution », explique à CB News Isabelle André, directrice exécutive du groupe Infopro Digital, chargée des activités de ses marques médias et de ses salons. Alors que le titre fête en 2021 ses 130 ans d’existence, sa nouvelle mouture tombe à point nommé. « Il y a un Momentum pour l’industrie. La crise sanitaire a permis une prise de conscience générale beaucoup plus forte de la nécessité d’avoir un outil industriel à nous. Ne pas se dire, tout doit être produit en France, mais qu’est-ce qui doit être produit en France ? », plaide-t-elle. Dans ce contexte, l’Usine nouvelle entend certes poursuivre son rôle d’accompagnement, d’anticipation et d’aide à la prise de décision, mais il monte en puissance en voulant aussi « faire gagner du temps » à ses lecteurs professionnels, décideurs et autres managers. Et le temps réel, c’est « digital qui le permet » pointe la dirigeante.
Un tout nouveau site internet fait ainsi son apparition. « Un des enjeux a été pour nous de permettre à nos abonnés payants de trouver la bonne information, celle qui l’intéresse, et que cela soit très simple », avance Mme André. Il fallait donc une structure qui favorise cela et « nous avons supprimé l’éternelle colonne de droite des sites internet » pour procéder à une meilleure et plus fluide intégration des contenus. De quoi pouvoir mettre en avant des « obsessions éditoriales » (le « Made in France », la relocalisation de la production, la santé et alimentation du futur, la transition écologique et énergétique, l’économie circulaire, les nouvelles mobilités, le capitalisme responsable, le futur du travail, le commerce international, la transformation numérique) portées par la rédaction qui couvrira dorénavant 20 secteurs* au lieu de 13 auparavant. De même, le nouvel espace proposera de nouveaux formats avec des chroniques, des benchmark étrangers, des webinars, des podcasts, des vidéos, des infographies, des études de marché et des indices adaptés aux enjeux clés de chaque secteur. Le site qui a également travaillé à la bonne intégration de ses annonceurs. « Il est important que notre contexte soit efficace », insiste la directrice exécutive d’Infopro Digital. « Nos offres vont de la notoriété à la génération de lead … Nous les pilotons toujours par la performance »
D’hebdo à mensuel
Côté print, l’Usine nouvelle passe d’hebdomadaire à mensuel dès le lundi 25 janvier. Désormais, le sujet de couverture est traité sur 15 à 20 pages, le reportage à l’étranger sur 8 pages, tout comme les sujets innovations et les pages de guides achats. Puis la marque, qui organise 7 événements par an sous sa bannière, met en place trois nouveaux clubs : le Think Tank « Relocalisations », le Club des Femmes de l’Industrie et le Club des abonnés qui leur permettra de dialoguer et de poser des questions aux journalistes du titre, notamment via la mise en place de webinars. Si aujourd’hui L’Usine nouvelle revendique « un peu plus de 20 000 abonnés », selon Isabelle André, l’objectif affiché par ces changements est que « rapidement », leur nombre progresse de +25%. Mais, aussi, qu’augmentent les usages quotidiens des abonnés. Les nerfs de la guerre des médias d’aujourd’hui, en somme.