UK : les autorités veulent lutter contre les « procédures baillons » envers la presse

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Le gouvernement britannique a promis mercredi de lutter contre les procédures en justice initiées par de riches individus comme des oligarques russes, destinées à réduire la presse au silence.

Face à ces "procédures baillon", l'idée du gouvernement serait de permettre aux tribunaux d'écarter plus rapidement de telles poursuites, qui sont également souvent entamées par des grands groupes.    Dans un communiqué, le gouvernement se dit déterminé à mettre fin à ces pratiques de "harcèlement et protéger la presse libre du Royaume-Uni", ainsi qu'à légiférer au plus tôt. "Nous ne laisserons pas ceux qui financent Poutine utiliser la compétence juridique du Royaume-Uni pour museler leurs détracteurs", a déclaré dans un communiqué le ministre de la Justice Dominic Raab.    "C'est pourquoi j'annonce aujourd'hui des réformes visant à défendre la liberté d'expression, à mettre un terme à l'utilisation abusive de notre système judiciaire et à défendre ceux qui, avec courage, font la lumière sur la corruption", a-t-il ajouté. La publication de ces propositions a été saluée par Michelle Stanistreet, secrétaire générale du Syndicat national des journalistes. "Une presse libre est vitale pour le fonctionnement de la démocratie", a-t-elle souligné, "cette liberté est gravement entravée quand ceux qui ont des poches profondes sont autorisés à utiliser la loi pour menacer l'avenir même de médias".

Selon le gouvernement, nombre de ces procédures ne vont pas jusqu'au procès car les auteurs des articles ou des livres visés par ces poursuites retirent souvent les écrits litigieux sous le coup de courriers agressifs et par crainte de frais de justice conséquents. Il ressort d'un appel à témoignages que des journalistes, médias ou éditeurs ont expliqué qu'ils renonçaient à traiter certains sujets ou à écrire sur certaines personnes, pour révéler des actes répréhensibles graves ou de la corruption, par crainte d'avoir à faire face à ces poursuites et aux frais qu'elles occasionnent, affirme le gouvernement. Dans le système judiciaire britannique, la charge de la preuve incombe à la défense lors d'un procès en diffamation.

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