Têtu veut valoriser les profils LGBT au travail avec Têtu Connect

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Le magazine Têtu va lancer un forum pour les dirigeants d'entreprise autour de la visibilité et de la valorisation des profils LGBT dans le milieu du travail, a annoncé mercredi son directeur de la publication à l'AFP. Il s'agit de "pousser à l'émergence de rôles modèles en entreprise, et pourquoi pas dans le monde du sport, via un forum ouvert qui rassemble des entreprises, des associations LGBT d'entreprises déjà constituées et des associations étudiantes", a expliqué Albin Serviant, qui vit en Grande-Bretagne et a racheté le magazine l'an dernier. Têtu Connect doit être officiellement lancé le 16 avril à Paris en présence du candidat à l'investiture LREM pour la mairie de Paris Mounir Mahjoubi, du journaliste Marc-Olivier Fogiel ainsi que de cadres dirigeants de plusieurs grandes entreprises, dont Facebook et BNP Paribas, a indiqué M. Serviant. Le forum se veut ouvert à l'ensemble de la société. "Mon projet s'est d'éduquer, d'expliquer la diversité à la société française", explique le patron de Têtu, qui s'est inspiré de la plate-forme britannique Outstanding, laquelle met en avant des personnalités LGBT du monde de l'entreprise. "On a une légitimité pour parler des sujets de diversité en général", affirme M. Serviant. Il précise que "le sujet, c'est le regard des autres par rapport à un non-conformisme", que ce soit sur les femmes, les minorités ethniques ou sexuelles ou encore les personnes handicapées. Le France se situe dans le "ventre mou" en matière d'acceptation des personnes LGBT au sein des entreprises, selon une étude réalisée par le Boston Consulting Groupe et Têtu dans dix pays. Ainsi en 2018, 30% des personnes interrogées en France estimaient mettre leur carrière en danger si elles révèlaient leur homosexualité dans l'entreprise, contre 35% en moyenne dans le monde, et 52% déclaraient préférer mentir sur leur orientation sexuelle lors d'une conversation informelle avec leur manager (contre 46% en moyenne dans le monde). La peur de subir une discrimination est toutefois en baisse rapide. En 2015, ceux qui craignaient de mettre leur carrière en danger étaient encore 49%.

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