Le SIRTI plaide pour un plan d’accompagnement du développement du DAB+
Le syndicat des radios indépendantes (SIRTI), qui représente aujourd’hui 170 radios, a lancé mercredi un appel à l’État afin qu’il mette en place un plan d’accompagnement du développement du DAB+ à trois niveaux : des aides pour faire connaître le DAB+ aux auditeurs (le budget alloué aujourd’hui à l’association nationale de promotion est cinq fois trop faible, soit 200 000 euros vs 1 million d’euros prévus initialement, souligne le SIRTI ; des aides à la diffusion via un crédit d’impôt pour la double diffusion, ou un dispositif d’aides directes à l’image, qui va se mettre en place pour les radios dites de « catégorie A », bénéficiaires du fonds de soutien à l’expression radiophonique ; des aides à l’équipement pour les Français car le DAB+ « doit être un outil pour faire revenir en force le poste de radio dans les foyers français et préserver sa présence dans l’automobile », pointe-t-il.
D’autre part, le SIRTI relève que « la logique de déploiement (du DAB+) sur le territoire doit être précisée ». L’association met en effet en avant le fait que si l’approche de complémentarité DAB+/FM portée par l’ARCOM n’était « pas maintenue » ou s’il était envisagé à moyen ou long terme une substitution à la FM, « il y aurait un danger majeur pour les territoires », assène-t-il. Or « dans une logique de substitution, le média radio doit pouvoir répliquer en DAB+ l’offre locale inédite dont disposent les auditeurs français, et s’adapter au maillage local des offres de la FM. C’est un préalable pour que le DAB+ devienne une norme premium et préserve l’offre audiovisuelle locale », insiste encore le SIRTI.
Quoi qu’il en soit, le SIRTI s’est dit mercredi prêt à être associé à la proposition de rédaction d’un livre blanc sur le DAB+ proposée par le président de l’ARCOM lors d’une table ronde organisée par la commission Culture, Éducation et Communication du Sénat sur le thème « L’avenir de la radio à l’heure du DAB+ ».