Royaume-Uni : vente finalisée pour The Observer, plus vieux journal dominical au monde
La vente du journal britannique The Observer, plus ancienne publication dominicale au monde, a été finalisée, a annoncé mercredi le groupe de médias du Guardian (GMG), maison mère du célèbre quotidien du même nom, qui cède le titre à Tortoise Media. Le nouveau propriétaire, un site internet d'actualité fondé en 2019, investira 25 millions de livres (30 millions d'euros) dans la publication, détenue depuis plus de 30 ans par GMG. Le montant de la vente n'a pas été précisé. Cet investissement "se concentrera sur l'établissement de la propre identité numérique de The Observer, la création d'une équipe commerciale dédiée et l'augmentation de ses ressources éditoriales", écrit Tortoise Media dans un communiqué séparé.
GMG, propriété de Scott Trust, entité créée pour garantir son indépendance, avait indiqué mi-septembre être en discussion pour vendre ce journal du week-end, ce qui avait suscité une levée de boucliers - et un mouvement de grève - d'une partie de sa rédaction. Tortoise Media s'est "engagé à préserver la liberté journalistique et l'indépendance éditoriale de The Observer, en s'engageant à respecter les valeurs libérales et les normes journalistiques du Scott Trust dans son code éditorial", écrit GMG. Scott Trust annonce d'ailleurs investir 5 millions de livres dans Tortoise Media dans le cadre de cet accord.
Un titre dans le Guinness World Records
Fondé en 1791, The Observer avait été racheté par le Guardian Media Group en 1993. Il s'agit du "plus ancien journal du dimanche" au monde, selon le Guinness World Records. Tortoise Media a été lancé par James Harding, un ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, avec Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni. Son comité éditorial est présidé par Richard Lambert, ancien rédacteur en chef du Financial Times. GMG avait publié en septembre ses résultats pour son exercice annuel décalé. Il a vu son chiffre d'affaires total reculer de 2,5% à 257,8 millions de livres (312 millions d'euros) en raison "d'un ralentissement du marché publicitaire et des pressions structurelles pesant sur la presse écrite".